Les entreprises et maraîchers français sont confrontés à la hausse généralisée des coûts de production des emballages ainsi qu’à la flambée des coûts de transports. La Réunion n’est pas épargnée par le phénomène.
Au moment où la campagne des récoltes des salades débutait en France, au mois de juin, les entreprises françaises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi, réunies au sein du Syndicat des fabricants de produits végétaux frais prêts à l’emploi (SVFPE), ont tiré la sonnette d’alarme face à la hausse généralisée de leurs coûts de production. Créé en 1986, le SVFPE rassemble les principaux fabricants de végétaux crus prédécoupés et conditionnés, sans assaisonnement, la principale activité étant la production de salades vendues en sachets. Alors qu’elles avaient réussi à maintenir leurs activités de transformation pour continuer à fournir des produits frais même au plus fort de la crise sanitaire, ces entreprises sont désormais dans une situation intenable. Elles sont confrontées à la hausse record des coûts de leurs emballages, en plastique (en moyenne entre 10 % et 60 % selon les plastiques) et en carton (en moyenne entre 10 % et 20 %), ainsi qu’à la flambée des tarifs liés au transport. Ces coûts supplémentaires viennent s’ajouter aux lourds investissements que la filière amont et aval consacre pour l’économie circulaire et la transition agroécologique, notamment dans l’agriculture bio, la réduction des produits phytosanitaires et l’adaptation au changement climatique.
L’avenir du maraîchage français en question ?
A ces importants surcoûts, s’ajoute l’impact financier de la baisse des volumes sur le segment de la restauration hors domicile pendant la crise sanitaire, circuit qui représente 30 % des débouchés de la filière. Les entreprises des fruits et légumes frais prêts à l’emploi sont en effet très attachées à l’approvisionnement local et privilégient les maraîchers français pour l’achat de leurs fruits et légumes. Plus de 60 % des salades prêtes à l’emploi proposées en France sont déjà cultivées sur le sol national, et les entreprises du SVFPE se fixent maintenant l’objectif de passer à 75 %. “在法国, la filière des salades prêtes à l’emploi concerne aujourd’hui plus de 3 500 emplois entre le maraîchage et la dizaine de sites de production répartis partout dans le pays. Le nombre de maraîchers se réduit chaque année et il est nécessaire d’inverser la tendance en proposant une perspective pour les producteurs locaux, offrant une meilleure maîtrise de la qualité sanitaire, variétale, nutritionnelle et environnementale des produits. La juste valorisation des fruits et légumes frais prêts à l’emploi doit permettre d’agir réellement en faveur de la pérennité du maraîchage en France et de la production française » estime le SVFPE, qui représente 90 % des volumes vendus sur le marché et 95 % de son chiffre d’affaires.