Un Réunionnais sur dix s’estime en mauvaise ou très mauvaise santé en 2019. Cette part est plus élevée qu’en métropole, alors que la population réunionnaise est plus jeune. Ces chiffres sont issus de l’enquête Santé européenne menée par l’Insee, en collaboration avec l’Agence régionale de santé. Pour la première fois en 2019, cette enquête a été menée en métropole et dans les cinq départements et régions d’outre-mer, avec des échantillons de taille suffisante pour produire des estimations régionales en Outre-mer.
Avancer en âge, ne pas avoir d’activité physique ou de diplôme favorisent une plus mauvaise santé, montre l’enquête. Après 65 ans, un quart des Réunionnais souffrent ainsi de leur santé, avec des maladies chroniques plus fréquentes qu’en métropole aux mêmes âges. Les seniors sont de fait plus souvent en perte d’autonomie sur l’île que dans l’Hexagone.
Les Réunionnaises sont davantage concernées que les Réunionnais par l’obésité (20%) et le manque d’activité physique (17%), plus fréquents qu’en métropole. Ils engendrent davantage de maladies chroniques, comme le diabète ou l’hypertension artérielle mais aussi les rhumatismes.
Des pratiques favorables à une meilleure santé, comme la marche ou le vélo et d’autres activités sportives, sont moins répandues que dans l’Hexagone, tout comme la consommation régulière de fruits et légumes. Bénéficiant d’une couverture santé et d’un tiers-payant généralisés, un quart des Réunionnais ont déjà renoncé à des soins dont ils auraient eu besoin, soit un peu moins qu’en métropole.
Les résultats de cette enquête permettront de définir les prochains messages de prévention à la population réunionnaise dans le cadre du Programme régional santé et du Programme réunionnais de nutrition et de lutte contre le diabète.