Pionnier de la lutte contre le gaspillage électroménager, la start-up Spareka lance la plateforme indicereparabilite.fr qui rassemble tous les indices de réparabilité et permet de les comparer et de les retrouver lors d’une première panne.
Défendant le droit à la réparation, Spareka s’est donné pour vocation de permettre aux Français de réparer eux-mêmes. Tutoriels de réparation, diagnostics de panne en ligne, aide à la réparation en vision : plus de 500 000 personnes par an auto-réparent leurs objets pour moins de 30 euros sur le site spareka.fr. Elle lance aujourd’hui une plateforme dédié aux indices de réparabilité, la nouvelle mesure de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire qui vient d’entrer en vigueur. Depuis le 1er janvier, le macaron de l’indice de réparabilité est en effet obligatoire sur les lave-linges à chargement frontal, les ordinateurs portables, les téléviseurs, les smartphones et les tondeuses en vente en France. L’indice de réparabilité est un guide. Sous la forme d’un macaron contenant une note sur dix, l’information permet aux consommateurs de faire un choix plus éclairé au moment de l’achat. La note est calculée par le fabricant selon des grilles officielles définies par le Ministère de la Transition Ecologique et l’Ademe. L’indice est ensuite apposé sur les appareils par le distributeur lors de leur mise en rayon. Dès lors, un bon score de réparabilité devient un argument d’achat pour le consommateur.
Cinq critères de notation
Mais c’est seulement quelques années après l’achat, lors de la première panne hors garantie, que le consommateur va devoir se référer à l’indice pour savoir comment réparer son appareil. Il aura alors besoin de consulter la note dans son détail et de s’informer sur les cinq critères de notation, à savoir : le prix et la durée de disponibilité des pièces, la démontabilité de l’appareil (outils nécessaires et nombre d’étapes de démontage), la disponibilité des documents techniques, auxquels s’ajoute un cinquième critère différent selon la catégorie de produit. Par exemple, si le consommateur a choisi un produit car ses pièces détachées sont vendues à petits prix et disponibles longtemps, il s’attendra à pouvoir réparer à moindre coût, durant des années. L’indice de réparabilité a donc un premier impact au moment de l’achat et un second impact au moment de la panne sur la réparation du produit. Pour s’assurer que l’indice est pérenne et que les marques tiennent leurs promesses dans le temps, il faut donc pouvoir réunir, stocker, et rendre accessibles les notes de l’indice de réparabilité.
La visibilité de l’indice
C’est dans ce but, pour consulter, comparer et retrouver les notes de réparabilité des appareils achetés en France, que Spareka lance sa plateforme indicereparabilite.fr. « La visibilité de l’indice est notre première préoccupation. Rapidement, nous avons compris que stocker ces données permettrait de les rendre accessibles plus facilement dans le temps. Cette plateforme permet de comparer les indices entre eux dans le détail pour choisir selon le critère qui tient le plus à cœur. Cela donne aussi l’opportunité aux citoyens ou associations de vérifier la véracité et la bonne application des promesses des fabricants » explique Etienne Curati, en charge du développement de la plateforme chez Spareka. Comme pour faire écho à l’indice de réparabilité français, le Parlement européen a adopté fin novembre le Droit à la Réparation des produits électroniques. Le texte en question n’a pour l’instant aucune valeur juridique, mais il signifie que les eurodéputés demandent à la Commission Européenne de travailler sur de nouvelles mesures favorisant la réparation et la réutilisation des appareils en Europe. En étant précurseur avec la loi anti-gaspillage, la France espère inspirer les travaux européens.