L’Institut d’émission des départements d’outre-mer a récemment publié une étude consacrée aux stations-service de la Réunion et à leur modèle économique. Les 159 stations de l’île emploient 10 salariés en moyenne, contre un peu moins de 6 pour la moyenne nationale. Elles enregistrent un taux de marge commerciale supérieur à celles de métropole mais dégagent un excédent d’exploitation inférieur, en raison de leurs charges de personnel. L’activité de boutique, plus ou moins importante selon les stations, conditionne leur rentabilité : plus les ventes de produits hors carburant sont élevées, plus les charges d’exploitation sont diluées. Les stations-service de l’île sont, en majorité, la propriété des quatre compagnies pétrolières (Ola, Vito, Total et Engen). Un quart d’entre elles seulement appartiennent à leurs gérants. Dans ce cas, le taux d’Excédent Brut d’Exploitation médian est de 2,1%, contre 1 % chez celles qui appartiennent aux pétroliers. L’étude de l’Iédom aborde également la problématique de l’avenir d’une profession qui sera confrontée à l’électrification grandissante du parc automobile. Mais le mouvement est seulement naissant à La Réunion, où moins de 1% du parc est constitué de véhicules électriques et hybrides rechargeables.