Sapmer vient de signer la vente de deux thoniers sous pavillon seychellois au groupe espagnol Pevasa. La flotte thonière en opération de l’armement réunionnais sera désormais constituée de trois thoniers sous pavillon français et de trois thoniers sous pavillon mauricien. Un quatrième thonier sous pavillon français, le Manapany, a été mis à l’arrêt l’an passé en raison de la crise sanitaire et Sapmer cherche aujourd’hui à le vendre. L’armement spécialisé dans la pêche à la légine et à la langouste dans les eaux des Taaf depuis 1947 s’est diversifié dans la pêche au thon il y a une dizaine d’années, en se basant aux Seychelles et à Maurice où une partie de sa pêche est valorisée dans ses installations. Sapmer a été durement impacté par la pandémie en 2020, qui s’est terminée sur une lourde perte (24,5 millions d’euros) et une chute de son chiffre d’affaires à 112 millions (contre 165 millions l’année précédente). « Nos marchés principaux de la légine, de la langouste et du thon valorisé ont été très ralentis par les confinements et l’arrêt presque total de la restauration et de l’hôtellerie, indiquait l’armement le 30 avril en commentaire de ses mauvais chiffres. Nous avons par ailleurs dû faire face à des problématiques complexes pour assurer nos relèves d’équipages, qui restent un défi quotidien avec à nouveau des jours de pêche perdus en 2021 mais dans des proportions moindres que l’année dernière ». Adrien de Chomereau, son PDG, estime aujourd’hui que le reprise post-Covid se profile. L’armement est d’autre part appelé à quitter le périmètre de Jaccar, la holding de Jacques de Chateauvieux, dans quatre ans au plus tard. Le plan de sauvegarde de Jaccar, accepté par le tribunal de commerce de Marseille le 11 août dernier, laisse en effet ce délai au mandataire pour vendre les actifs, dont Sapmer fait partie.
