De sources officieuses, l’offre de reprise d’Air Austral présentée par Michel Deleflie (groupe Clinifutur) et un groupe de chefs d’entreprises réunionnais a de bonnes chances d’être acceptée par l’État. Ce dernier espérait encore, fin juillet, « marier » la compagnie réunionnaise à Corsair, perspective que refuse la Région Réunion, actionnaire majoritaire d’Air Austral. Mais Paris semble avoir renoncé à cette solution. La Commission européenne se montre pour sa part patiente. Le 18 janvier dernier, elle avait accepté que l’État accorde un nouveau prêt de 20 millions d’euros à la compagnie à condition que cette dernière présente un plan de restructuration suffisamment crédible pour maintenir Air Austral à flots dans un délai de six mois. L’échéance du 18 juillet est passée sans que Bruxelles ne se manifeste publiquement sur ce dossier. La haute saison de juillet-août, marquée par un haut niveau d’activité, devrait permettre à la compagnie de repartir sur de meilleures bases. Mais la condition de sa survie reste le renoncement de l’État à la plus grande partie des sommes qu’il a avancées à Air Austral et à l’étalement des dettes fiscales et sociales de l’entreprise, qui se chiffrent en dizaines de millions d’euros. La Région, le Département et la CCI Réunion sont pour leur part prêts à mettre ensemble de 20 à 25 millions d’euros sur la table, en plus des 30 millions que Michel Deleflie et ses partenaires vont débourser, en capital et en compte courant, pour la reprise de la compagnie.