Entre 2015 et 2019, le niveau de vie des habitants des Quartiers de la Politique de la Ville (QPV) de La Réunion ont progressé un peu plus vite qu’ailleurs, révèle une étude de l’Insee. En 2018, 159 300 personnes vivaient dans l’un de ces 49 quartiers prioritaires, soit 19 % de la population, contre 7 % en métropole. Le taux de pauvreté monétaire y est nettement supérieur à la moyenne régionale : en 2019, 53 % des personnes résidant dans un QPV vivaient sous le seuil national de pauvreté, contre 37 % pour l’ensemble de l’île et 43 % pour les QPV de l’Hexagone. Le taux de pauvreté s’échelonne de 40 % dans le QPV de la périphérie du centre-ville de Saint-Paul à 65 % dans celui de Bel-Air-centre-ville-Village Desprez à Sainte-Suzanne. Comme pour l’ensemble de l’île, les habitants des QPV connaissent une amélioration significative de leur niveau de vie. Entre 2015 et 2019, leur niveau de vie médian a progressé de 2,8 % par an en moyenne. Cette amélioration est un peu plus marquée que pour l’ensemble des quartiers réunionnais en grande difficulté (+2,4 %). et plus rapide que dans l’Hexagone (+1,8 %), mais le niveau de vie médian des Réunionnais résidant dans ces quartiers reste inférieur de 10 % à celui des habitants des QPV hexagonaux. Le niveau de vie augmente le plus fortement (de plus de 3,6 % par an) dans huit QPV : Bois de Nèfles Cocos à Saint-Louis, 4e couronne au Port, Bois d’Olives et Ravine des Cabris à Saint-Pierre, périphérie du centre-ville à Saint-Paul, Sainte-Anne à Saint-Benoît, Bagatelle Sainte-Suzanne et Domenjod à Saint-Denis.
Quartiers prioritaires : la précarité en léger recul
