Associant fabricants, distributeurs et associations de consommateurs, la démarche pour une meilleure transparence de l’origine des produits alimentaires transformés vient d’être lancée officiellement par l’État.
La ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation a réuni le 13 mars à Bercy, à l’occasion des Rencontres de la transparence, les représentants des industriels et des distributeurs, ainsi que plusieurs associations de défense des consommateurs, afin d’améliorer l’information sur l’origine des produits alimentaires transformés. Durant cette réunion, les jalons d’une démarche collective et volontaire baptisée Origine-Info ont été posés afin d’aboutir, d’ici mai 2024, à un cahier des charges ainsi qu’à un logo en vue d’une expérimentation d’ici juillet-août 2024. L’origine des produits, au même titre que le prix, est un critère majeur pour les consommateurs dans leur décision d’achat : plus de huit Français sur dix trouvent important de disposer de cette information*. Cette forte demande rejoint un avis émis par le Conseil National de la Consommation (CNC) en septembre 2021, qui recommande de renforcer les dispositifs volontaires d’indication de l’origine des produits alimentaires, afin qu’elle soit plus claire et plus compréhensible pour les consommateurs, sans les induire en erreur.
Le cahier des charges en cours de rédaction
Olivia Grégoire s’était engagée à réunir les principales fédérations professionnelles industrielles (Adepale, ANIA, FEEF, ILEC, la Coopération agricole), la Fédération du commerce et de la distribution et les enseignes de la grande distribution (Aldi, Auchan, Carrefour, Casino Monoprix, Franprix, Intermarché Les Mousquetaires, E.Leclerc, Lidl, Système U), en présence de quatre associations de défense des consommateurs (CLCV, Familles rurales, Foodwatch, UFC-Que Choisir) et du collectif En Vérité. Les échanges ont permis de confirmer les grands principes de la démarche qui est volontaire et collective. Les participants se sont accordés pour nommer la démarche « Origine-Info » et se sont engagés à travailler, avec le soutien d’Olivia Grégoire, à un cahier des charges ainsi qu’à un logo, qui sera dévoilé d’ici mai 2024. Les consommateurs seront parties prenantes dans cette sélection puisqu’ils seront consultés pour choisir le logo. À plus long terme, ce projet sera porté par la France au niveau européen dans le cadre de la modification de la réglementation concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (INCO), à partir de l’an prochain.
L’information claire d’un choix éclairé
Olivia Grégoire : « Mieux informer le consommateur sur l’origine des produits alimentaires transformés qu’il achète, lui donner toutes les informations nécessaires et pas seulement une partie d’entre elles, c’est permettre au consommateur de choisir en toute connaissance de cause. Je salue l’engagement de toutes les entreprises, distributeurs comme industriels, qui se retrouvent aujourd’hui dans cette initiative pour favoriser une plus grande transparence sur l’origine des produits alimentaires transformés. »
* Étude Appinio pour En Vérité, Les Français et l’affichage de l’origine des produits alimentaires, octobre 2023.