Lancé au mois de juin, le portail Cybersecure permet à toute personne de vérifier gratuitement la légitimité d’un site, d’un lien, d’un e-mail ou d’un SMS qui lui semblent suspect. Pour les clients Orange Livebox et Sosh la Boîte, Orange Cybersecure propose aussi un pack payant (7 € par mois), sans engagement, pour sécuriser jusqu’à 10 appareils du foyer (ordinateurs, mobiles, tablettes) contre les messages malveillants. Une offre adaptée aussi aux besoins de protection des petites et moyennes entreprises. Les explications de Sébastien Herniote, directeur de l’activité conseil et audit d’Orange Cyberdefense dans la zone océan Indien.
De quel constat est parti Orange pour concevoir ce service novateur ?
Du niveau de la menace cyber, celle qui touche au plus près chacun d’entre nous, c’est-à-dire l’hameçonnage. Les liens suspects reçus par messagerie, mais aussi de plus en plus souvent par SMS, sont autant de tentatives d’hameçonnage. Orange Cybersecure a été initiée à partir de ce constat. C’est un service proposé par Orange. Orange Cyberdefense a participé à son développement en mobilisant ses capacités de renseignement et ses données sur les menaces cyber. Et Orange Cyberdefense, qui a réalisé un milliard d’euros de chiffre d’affaires l’année dernière, est le leader européen de la cybersécurité. C’est ce qui fonde la pertinence de ce nouveau service.
Les liens suspects sont le premier front de la menace cyber ?
Oui. Beaucoup de choses commencent par là. Le portail Cybersecure constitue une première barrière de protection. Une autre vertu d’Orange Cybersecure est de montrer comment la cybersécurité est l’affaire de tous. Chaque utilisateur, en saisissant les adresses e-mails ou les SMS douteux qu’il reçoit, enrichit la base des données suspectes. Les utilisateurs s’aident ainsi les uns les autres. Orange Cybersecure est une réponse collective qui renforce la sécurité mutuelle des citoyens.
Connaît-on le nombre de liens frauduleux déjà répertoriés par la base de données ?
On raisonne en termes de milliards. Les informations dont nous disposons dépassent l’entendement. Imaginez que si la cybercriminalité était un état, elle serait à ce jour en PIB la troisième puissance mondiale, derrière les États-Unis et la Chine !
Orange propose aussi un pack Orange Cybersecure pour sécuriser jusqu’à dix appareils. En quoi consiste cette sécurisation ?
Le pack Orange Cybersecure se situe à un deuxième niveau de protection. Il s’adresse aux clients d’Orange qui veulent protéger jusqu’à dix appareils contre les tentatives d’hameçonnage, les appels indésirables, les différentes fraudes que l’on rencontre sur Internet. Ils sont systématiquement signalés et bloqués. Cette offre inclut également un service d’assistance spécifique. C’est une autre innovation. Des spécialistes cyber sont joignables au téléphone, sans rendez-vous, sept jours sur sept, pour répondre aux questions, aux inquiétudes.
Le message d’Orange Cybersecure est clair : vous avez une inquiétude ? Appelez-nous, nous pourrons « lever le doute », pour reprendre une expression du jargon de la cybersécurité. Le pack Orange Cybersecure est proposé dans nos boutiques Orange.
Les petites entreprises, les professions libérales, peuvent-elles bénéficier du pack Orange Cybersecure ?
Le pack s’adresse aussi au segment de marché des TPE qui ont besoin de protéger des appareils dans le cadre de leurs activités professionnelles. C’est une offre distincte de l’offre pour entreprises d’Orange Cyberdefense, puisqu’elle est proposée par Orange, mais elle la complète utilement.
D’après vous, un réflexe cyber a-t-il été pris localement dans le milieu économique ?
Depuis quatre ans qu’Orange Cyberdefense est implanté à La Réunion, je constate une prise de conscience du tissu économique local, public comme privé.
Cette prise de conscience augmente avec les injonctions réglementaires qui approchent, avec l’actualité des piratages et de leurs conséquences. Il y a localement des fleurons de cybersécurité, des organisations et des entreprises particulièrement bien sécurisées.
Je prends l’exemple du groupement hospitalier du territoire avec lequel nous travaillons étroitement depuis quatre ans. C’est son très bon niveau de préparation qui lui a permis de limiter les conséquences de l’attaque de 2023. Maintenant, est-ce que le niveau de sécurité générale sur le terrain est toujours trop faible ? Je réponds oui. Le tissu économique des structures plus petites n’a pas encore suffisamment investi dans la cybersécurité.
