Après six mois de lâchers de moustiques mâles stérilisés, capables de féconder dans le milieu naturel des femelles qui pondront ensuite des œufs incapables d’éclore, le fertilité de l’insecte piqueur a diminué de près de 50% à Duparc. Ce quartier de Sainte-Marie a été choisi par l’Institut de Recherche pour le Développement pour tester la technique de l’insecte stérile appliquée au moustique-tigre (Aedes albopictus), vecteur entre autres de la dengue et du chikungunya. Les lâchers ont démarré en juillet 2021 et vont se poursuivre jusqu’en juillet 2022. Le programme de recherche a démarré en 2009 et a pu entrer dans une phase opérationnelle l’an passé avec la mise en service d’un insectarium cofinancé par l’Europe, l’Etat et la Région, capable de produire 150 000 moustiques stérilisés par irradiation chaque semaine. L’objectif de l’IRD est d’atteindre 70 à 80% de stérilité dans le secteur de Duparc, où une enquête a démarré auprès de la population pour savoir si le ressenti de la quantité de piqûres de moustiques par la population évolue de la même manière que le taux de fertilité de l’insecte. Si la technique du moustique stérile s’avère efficace, il faudrait doter La Réunion d’une unité industrielle de production d’insectes stériles afin de mener cette lutte simultanément dans tout l’île.