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samedi 16 novembre 2024

Michel-Édouard Leclerc à La Réunion : « Nous sommes des militants du prix bas »

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Président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc était à La Réunion, début février, pour une séance de travail de trois jours avec les équipes d’E.Leclerc Réunion, dans le contexte des négociations commerciales annuelles entre fournisseurs et enseignes commerciales closes le 28 février.

« C’est aussi l’occasion de faire preuve de pédagogie et de transparence vis-à-vis des consommateurs réunionnais », expliquait en préambule Pascal Thiaw-Kine, PDG du Mouvement E.Leclerc Réunion. Michel-Édouard Leclerc n’était pas revenu à La Réunion depuis 2019. Comme à son habitude, il s’est montré déterminé en développant une argumentation fondée sur l’expérience et la philosophie du numéro un français de la grande distribution. « Ce qui nous mobilise aujourd’hui, c’est l’inflation. Car celle qui touche La Réunion n’est pas juste et est notamment liée à la spéculation sur les matières premières. » Se positionnant comme à son habitude en « lanceur d’alerte », il a prédit un « pic d’inflation entre avril et juin », sans pour autant faire de la hausse des prix une fatalité. « Nous sommes des militants du prix bas, expliquait Michel-Édouard Leclerc. Nous négocions ardemment avec les industriels, car certaines hausses sont totalement injustifiées et il n’y a aucune raison de les faire payer aux consommateurs. Avec E.Leclerc Réunion, nous avons entamé un travail de fond sur l’ensemble de la structure de coût et sur l’approvisionnement pour optimiser les achats via notre centrale en métropole. En 2023, E.Leclerc sera encore l’enseigne la moins chère à La Réunion ».

« Une posture de combat » contre l’inflation
Ce combat, Michel-Édouard Leclerc regrette de devoir le mener sans « réel soutien politique ». « Il n’y a pas suffisamment d’accompagnement des décideurs politiques, car ces derniers n’ont pas conscience que l’inflation est un impôt sur la consommation contre lequel on doit lutter, assure-t-il. Il y a trop de freins législatifs, que ce soit dans les négociations avec les industriels ou dans les marges que nous devons appliquer ». Le président des centres E.Leclerc est vent debout contre la proposition de loi adoptée en première lecture le 18 janvier à l’Assemblée nationale, prévoyant d’expérimenter pendant deux ans de nouvelles règles dans les négociations commerciales entre industriels et distributeurs plus favorables aux premiers. Un texte qui devrait toutefois être modifié. « Nous sommes dans une posture de combat pour maîtriser l’inflation. Comme en 2020 lorsque nous avons été les premiers à bloquer les prix pendant le confinement ou, plus récemment, que nous avons bloqué les prix du BQP. Nous restons pour autant très attentifs à la situation parfois compliquée des producteurs locaux, car nous voulons des prix bas et justes », a expliqué, quant à lui, Pascal Thiaw-Kine à propos de la réalité locale.

Fin des prospectus papier
Michel-Édouard Leclerc a tenu à souligner les engagements de E.Leclerc pour une « nouvelle économie décarbonée ». Il a annoncé que l’enseigne passera, sur le plan national, au zéro prospectus papier d’ici septembre, y compris dans les départements et collectivités d’outre-mer. Il a par ailleurs salué le succès du recycleur de bouteilles en plastique b:bot, situé dans la galerie du centre commercial E.Leclerc de la Réserve. Une initiative qui combine astucieusement deux leitmotivs de E.Leclerc : le pouvoir d’achat (l’apport de bouteilles en plastique est rémunéré en bons d’achat) et la protection de l’environnement.

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