Clinifutur va construire la première clinique privée
Déjà présent à Mayotte dans le domaine de la dialyse, le groupe réunionnais Clinifutur construira la première clinique privée du 101ème département français, dans le sud de Grande Terre. Après avoir obtenu le feu vert de l’Agence régionale de santé, le groupe de Michel Deleflie a reçu début février celui de la commune de Chirongui, qui a déclassé et accepté de vendre un terrain de 5 hectares qui accueillera le futur établissement, au lieu-dit Miréréni.
La moitié des 120 lits annoncés devraient être opérationnels d’ici deux ans. Les services de médecine et de chirurgie offerts par la clinique devraient désengorger le Centre Hospitalier de Mayotte et limiter le recours aux évacuations sanitaires vers La Réunion. Clinifutur recrutera du personnel localement mais fera surtout appel à ses médecins et infirmiers et infirmières spécialisées qui viendront régulièrement en mission à Mayotte.
L’hôpital public mahorais doit pour sa part se doter d’un deuxième site, qui sera créé sur la commune de Combani, a annoncé début février le ministère des Outre-mer.
23 724 reconduites à la frontière en 2021
Dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, 23 724 reconduites à la frontière – celle des Comores voisines dans 99% des cas – ont été effectuées l’an passé à Mayotte. Le nombre de ces opérations avait chuté en 2020 en raison de la crise sanitaire.
En 2019, il avait atteint le niveau record de 27 421 reconduites.
Plus d’un millier de kwassas ont été repérés en 2021 et près de la moitié interceptés. Mais c’est en majorité à terre que les clandestins sont découverts et arrêtés. 324 passeurs ont d’autre part été présentés à la justice et quatre réseaux de fabrication ou de falsification de cartes d’identité ou de titres de séjour ont été démantelés.
53 millions d’euros pour les constructions scolaires
L’Etat investira 52,78 millions d’euros dans les constructions scolaires en 2022 à Mayotte. Cette enveloppe inclut la création mais aussi la rénovation de salles de classe dans le 1er degré, où les communes ne parviennent pas à répondre à la croissance de la demande. En 2020, le déficit avait été estimé à 800 salles de classe par le Rectorat, obligé de pratiquer la rotation dans de nombreux cas : les enfants ne viennent à l’école que le matin ou l’après-midi.