32% des Mahorais ont un emploi
Au deuxième trimestre 2021, 51 000 personnes avaient un emploi à Mayotte, selon la dernière enquête de l’Insee. Ce niveau est proche de celui de 2019, avant le début de la crise sanitaire. Cependant, entre 2019 et 2021, la population en âge de travailler a continué d’augmenter. De fait, seuls 32% des 15-64 ans ont un emploi en 2021, soit 3 points de moins qu’en 2019. Les personnes employées à domicile, celles nées à l’étranger ainsi que les hommes de 30 à 49 ans sont les plus touchés par la crise : leur taux d’emploi diminue fortement. La situation des jeunes ne se dégrade pas, grâce à un allongement de leurs études. Mais 25 000 jeunes de 15 à 29 ans, soit plus d’un tiers de cette classe d’âge – une part trois fois plus élevée qu’ailleurs en France – ne sont toujours ni en emploi, ni en études, ni en formation. Le taux de chômage mahorais s’établit à 30%, à un niveau équivalent à celui constaté entre 2016 et 2019. Aux 22 000 personnes au chômage au sens du Bureau international du travail, s’ajoutent 34 000 personnes sans emploi qui souhaitent travailler, mais qui ne sont pas considérées au chômage majoritairement parce qu’elles ne font aucune démarche active de recherche d’emploi.
Les élus départementaux rejettent la « loi Mayotte »
Le Conseil départemental de Mayotte a émis le 13 janvier un avis unanimement défavorable au projet de loi « pour un développement accéléré de Mayotte ». Une semaine plus tôt, le Conseil économique, social et environnemental de Mayotte avait rendu pour sa part un avis « très réservé », déplorant notamment l’absence d’une loi-programme engageant financièrement l’Etat. Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a pris acte de cette rebuffade, nourrie par de nombreux mécontentements, alors que le projet devait être présenté au conseil des ministres début février. Le texte propose notamment de faire passer de trois mois à un an la durée de la situation régulière des parents pour que leur enfant né sur le sol mahorais obtienne la nationalité française.