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samedi 21 décembre 2024

Mayotte

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Climat des affaires morose

L’inquiétude grandissante des acteurs économiques mahorais s’est accentuée au 4e trimestre 2023, selon la dernière note de conjoncture de l’Iédom. L’indicateur du climat des affaires (ICA), établi à partir de l’avis des chefs d’entreprises, passe en dessous de sa moyenne de longue période pour la première fois depuis 2020. Trésoreries dégradées, délais de paiement allongés, effectifs à la baisse : malgré la morosité de cette conjoncture, aggravée par le mouvement social qui a paralysé l’île pendant six semaines en janvier et février, les prévisions d’investissement à un an demeurent favorables, hormis dans le commerce.

Pas d’échéance pour l’égalité sociale
La « convergence sociale », terme choisi à Mayotte pour définir l’alignement de toutes les lois et réglementations sociales en vigueur dans le 101e département français sur celles de l’Hexagone, n’a pas encore de calendrier précis. Le sujet était au programme d’une des séquences de la visite dans l’île de Marie Guévenoux, début avril, qui n’a débouché sur aucune annonce précise. Quand la départementalisation a été actée, en 2011, la date de 2036 avait été évoquée. Depuis, Emmanuel Macron a souhaité l’avancer à 2031. Le gouvernement s’y tient, le patronat insulaire également, alors que les syndicats souhaitent hâter le mouvement. « Les consultations doivent
continuer », a indiqué la ministre.

4 000 euros d’aide aux entreprises
Lors de la venue de Marie Guévenoux à Mayotte, il a également été question de l’aide d’urgence demandée par les entreprises mahoraises après le long blocage de l’île, qui a partiellement paralysé l’activité économique en janvier et février. La ministre a signé un décret autorisant une aide maximale de 4 000 euros par entreprise. Selon le Medef local, 10 000 entreprises mahoraises pourraient y prétendre.

Régularisation des vendeurs à la sauvette
Les vendeurs ambulants de la zone de Kawéni, au nord de Mamoudzou, ont jusqu’au 30 avril pour faire connaître à la municipalité leur souhait d’être accompagné sur un parcours de régularisation qui les ferait sortir du secteur informel. Ils sont des centaines, voire des milliers, à pratiquer une activité de bord de route en dehors de tout cadre légal. Début avril, 90 d’entre eux avaient déjà accepté de s’engager dans cette démarche. Les vendeurs à la sauvette qui la refusent n’auront pas le droit de s’installer sur une zone de Kawéni où cette activité sera prochainement autorisée.

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