L’insécurité affecte aussi l’activité portuaire
Des bateaux écourtent ou annulent parfois leur escale au port de Longoni, le personnel refusant de se rendre sur le site de nuit en raison de l’insécurité qui règne sur les routes mahoraises. Le Journal de Mayotte attirait récemment l’attention sur ce dégât collatéral de l’ambiance délétère qui règne dans le cent unième département français. L’impossibilité des manœuvres de nuit retarde en effet les navires, dont le temps est compté, et les commandants de bord n’hésitent plus à interrompre des opérations de déchargement, voire à annuler des escales à Longoni quand ils estiment qu’ils y perdront trop de temps. Cette perturbation du trafic maritime, qui vient s’ajouter à la désorganisation des lignes touchant l’océan Indien, a des conséquences négatives sur l’activité économique locale.
Le décompte de la population est exact, selon l’Insee
Dans un article publié début janvier sur son blog « en réponse à certaines interrogations locales », l’Insee réaffirme que son décompte de la population mahoraise (300 000 habitants au 1er janvier 2022) est exact. « Certains continuent de croire que la population est bien plus nombreuse, écrit l’Insee. Ce décalage entre mesure et ressenti peut s’expliquer d’une part par une méconnaissance de la méthode de recensement, qui par principe ne laisse pas dans l’ombre des pans de la population, d’autre part par des spécificités du territoire, qui donnent à penser qu’il est difficile d’en cerner la démographie. Or l’Insee met en œuvre des méthodes statistiques éprouvées afin de mesurer au plus juste la population habitant à Mayotte ». Des comparaisons avec les importations de riz ou le nombre d’enfants inscrits dans les établissements scolaires mahorais corroborent les résultats des opérations de recensement, estime l’Insee, et les hypothèses d’une population qui aurait atteint les 400 000 habitants, sous l’effet d’une immigration illégale massive, ne sont pas fondées.