Inovista chiffre la pénurie d’immobilier d’entreprise
Implantée à Mayotte depuis quelques années, la société Inovista a réalisé une étude inédite sur l’offre locale d’immobilier d’entreprise et sur les besoins, actuels et à venir, du territoire. Un parc d’environ 250 000 m² de bâti consacré à l’activité économique a été identifié, et l’étude estime qu’il faudrait augmenter ces surfaces de 260 % pour répondre aux besoins actuels des entreprises, soit 420 000 m² complémentaires. Actuellement, un salarié du secteur tertiaire marchand dispose en moyenne de 7 m², alors que le minimum préconisé est de 11 m² par personne et de 15 m² dans les espaces bruyants, de type open space. « Ces surfaces nécessaires mais inexistantes entraînent de multiples problématiques pour l’ensemble de la population au quotidien : la sécurisation des approvisionnements, les débouchés pour la production locale, l’accessibilité à certains services… », commente Vincent Le Baliner, le fondateur d’Inovista. Sur les dix prochaines années, l’étude évalue à environ 950 000 m² les besoins en immobilier d’entreprise à Mayotte, afin d’atteindre en 2032 un parc de 1 412 000 m² de bâtis. « Des projections à moyen terme tout à fait réalistes et envisageables, alors que 518 hectares de foncier sont d’ores et déjà identifiés pour la création de zones d’activités économiques », ajoute Vincent Le Baliner.
Plus de 10 000 naissances en 2021
Après une baisse en 2020, les naissances sont reparties à la hausse en 2021 à Mayotte, selon l’Insee. 10 600 bébés sont nés de mères domiciliées sur l’île l’an passé, soit 1 430 de plus qu’en 2020 (+16 %) et 840 de plus qu’en 2019 (+9 %). La fécondité retrouve son niveau des années 2018 et 2019 et continue d’être portée par les mères de nationalité étrangère, comoriennes pour la plupart.
Celles-ci ont donné naissance aux trois quarts des bébés nés en 2021, comme les cinq années précédentes. Un nouveau-né sur deux a un père de nationalité étrangère, et un peu plus d’un sur deux a au moins un de ses parents français.
