Retour progressif des touristes
L’île Maurice a accueilli 40 000 touristes en janvier 2022, grâce à la réouverture de ses frontières aux voyageurs européens, qui ont représenté à eux seuls près de 35 000 arrivées. La France reste, de loin, le premier marché émetteur (plus de 11 000 arrivées), loin devant le Royaume-Uni (5 334 visiteurs) et l’Allemagne (4 386 visiteurs). Sur ce premier mois de l’année, seuls 121 Réunionnais ont fait état d’un motif impérieux pour se rendre dans l’île-sœur, quand les voyageurs venus de métropole pouvaient entrer dans le pays avec peu de contraintes s’ils étaient vaccinés.
Les comparaisons avec les statistiques de janvier 2020, à la veille de la crise sanitaire, montrent que le tourisme mauricien a encore du chemin à faire. Maurice avait alors accueilli plus de 121 000 visiteurs à l’aéroport de Plaisance, dont près de 31 000 Français de métropole et plus de 18 000 Réunionnais. 15 000 Allemands, 8 000 Anglais, près de 10 000 Sud-africains : c’était le bon temps, d’autant que le tourisme asiatique ne s’était pas encore tari (plus de 4 700 arrivées en provenance d’Inde, autant de Chine).
Frontière maritime contestée avec les Maldives
Le 14 avril prochain, le tribunal international du droit de la mer examinera de nouveau le contentieux qui oppose l’île Maurice aux Maldives depuis 2010. Les deux pays ne parviennent pas à s’entendre sur la délimitation de leur frontière maritime, les Maldives estimant que la Grande-Bretagne devrait être son interlocuteur, l’archipel des Chagos faisant partie du British Indian Ocean Territory. Mais le tribunal estime que Maurice conserve des droits sur l’archipel et Port-Louis mise sur l’existence d’un récif émergé à marée basse, Bleinhem Reef, qui pourrait lui apporter une importante zone économique exclusive. L’étude scientifique de ce récif était l’objectif principal du voyage organisé en février par l’Etat mauricien et conduit par Jagdish Koonjul, représentant permanent du pays aux Nations unies.
Inflation : les consommateurs demandent une baisse des taxes
Alors que le taux de l’inflation a atteint 7,4% dans le pays, l’Association des consommateurs de l’île Maurice demande à l’Etat d’intervenir en réduisant certaines taxes, notamment sur les carburants. L’Acim conteste également l’utilité d’une taxe sur les produits sucrés, créée en 2019 et qui a subi depuis une augmentation de 100% et demande l’ouverture d’une réflexion sur la desserte maritime du pays, dans un contexte de flambée du fret. L’inflation mauricienne est également alimentée par la dépréciation de la roupie. Mi-février, la monnaie nationale a franchi le seuil symbolique de 50 roupies pour un euro et 60 roupies pour une livre sterling.
MCB engrange les bénéfices
Le groupe Mauritius Commercial Bank a réalisé un bénéfice de 4,9 milliards de roupies au second semestre 2021, résultat en progression de 29,5% par rapport à la même période de 2020. Son produit net bancaire a dépassé les 12 milliards de roupies (+10,3%). Particulièrement solide, le groupe détient 75,5 milliards de roupies de fonds propres.