Trois tablettes, ainsi qu’un œuf de Pâques : le chocolatier réunionnais Mascarin dévoile en avril ses premières créations de chocolat de dégustation haut de gamme « bean to bar ».
Marque reconnue et appréciée des Réunionnais et des voyageurs pour ses recettes et sa production locale, Mascarin concrétise, avec le bean to bar, un projet lancé en 2020 qui lui a demandé deux ans de travail. La nouvelle gamme Grand Art de Mascarin comprend trois références de chocolat noir : 68 %, 78 % et 85 % de cacao. Le produit ne contient que du cacao et du sucre. Il est sans additif. « Un chocolat noir aux arômes fruités de fruits rouge, relevés par une pointe d’acidité évoluant vers une texture crémeuse subtilement veloutée ». Ce qui distingue le chocolat bean to bar ? « Pour fabriquer leurs tablettes et leurs produits chocolatiers, la majorité des chocolatiers utilisent ce qu’on appelle un « chocolat de couverture » fabriqué par de grandes entreprises spécialisées. Dans le procédé bean to bar, le chocolatier produit lui-même son chocolat. Il se procure les fèves de cacao qu’il trie, torréfie et broie lui-même » explique Julie Euphrasie, responsable marketing de Mascarin. La maître-chocolatier réunionnais maîtrise désormais ce processus qui demande une grande précision et un contrôle minutieux à chaque étape de la fabrication du chocolat. La marque s’est s’appuyée sur l’expertise de Corinne Maeght, chocolatière pâtissière formatrice en bean to bar. Trois salariés, ont été affectés à cette production spécifique. Ils ont été envoyés une semaine en formation en métropole.
Des fèves de Madagascar
Adhérent de l’association Cacao Peï, Mascarin participe depuis plusieurs années au projet de développement d’une filière de cacao réunionnaise. C’est pourtant à Madagascar que Mascarin a dû se fournir en cacao. « Le projet Cacao Péï a été fortement retardé pour de multiples raisons, mais nous croyons réellement à la création d’une filière réunionnaise de cacao. Nous avons travaillé avec une autre association productrice de cacao, mais nous n’avons pas réussi à obtenir la matière première souhaitée. Sans oublier notre objectif qui nous tient à cœur de cacao réunionnais, nous avons décidé comme d’autres artisans locaux bean to bar de démarrer en sélectionnant des fèves de Madagascar » témoigne Julie Euphrasie, responsable marketing de Mascarin. Le cacao de Madagascar est l’un des plus réputés au monde, mais « idéalement Mascarin aimerait trouver un producteur réunionnais afin de développer une offre 100% locale et équitable qui reflèterait la richesse du terroir et le savoir-faire de notre île ».
La touche de Charly Lesquelin
Mascarin est connue pour l’originalité de ses packagings. Pour illustrer le caractère artisanal et local de sa collection, la marque a fait appel au peintre Charly Lesquelin qui signe les trois créations originales de l’emballage des tablettes. Trois tableaux en noir et blanc. Charly Lesquelin : « J’ai toujours été au contact du public. Donner à voir mon art aux gens qui vont faire leurs courses, c’est pour moi le rendre accessible au plus grand nombre. J’apprécie une démarche commerciale qui devient artistique. » Les tablettes Grand Art, ainsi que l’Œuf de Pâques (coque de chocolat noir, grué de cacao à l’intérieur) seront dévoilés début avril à la boutique éphémère Mascarin du centre commercial du Portail. Lancement en GMS au cours du second semestre.