L’extension du port de Tamatave se poursuit
Démarrée en 2018, la première phase des travaux d’extension du port de Tamatave a été réceptionnée en décembre par le président malgache Andry Rajoelina. La deuxième phase du projet a été lancée dans la foulée. Elle a pour objectif de tripler la capacité du port d’ici à 2026. Le terminal à conteneurs gagnera 474 m de linéaire de quai, les anciens quais seront réhabilités, la digue de protection prolongée de 345m, le terre-plein de stockage de conteneurs revêtu sur 18 hectares et de nouvelles jetées créées. Deux entreprises japonaises, Penta Océan Construction et Daiho Corporation, sont en charge des travaux qui devraient permettre de décongestionner le port. Le projet bénéficie de l’appui financier du Japon, qui contribue à hauteur de 65% de l’investissement total (639 millions de dollars) dans le cadre d’un prêt concessionnel de 40 ans.
En parallèle, la construction d’une voie de contournement de Tamatave est annoncée.
Trois entreprises françaises sanctionnées
ADP International, Bouygues Bâtiment International et Colas Madagascar ont été récemment sanctionnées par la Banque mondiale pour des pratiques irrégulières lors de la négociation de marchés. Il leur est notamment reproché d’avoir participé à « des réunions inappropriées avec des responsables gouvernementaux », en 2015, pendant l’appel d’offres pour la rénovation et l’extension des aéroports d’Ivato et de Nosy Be, qu’elles ont finalement remporté. Les sociétés mises en cause ont reconnu les faits et accepté les sanctions. ADP International et ses filiales sont exclues pendant un an des marchés financés par l’organisation internationale, avec une année supplémentaire de mise à l’épreuve, Colas Madagascar exclue pour deux ans et Bouygues Bâtiment International mise à l’épreuve pendant un an.
Electricité : la Banque mondiale demande des comptes
La Banque mondiale a fait part fin 2021 à l’Etat malgache d’« anomalies » dans l’utilisation des fonds qu’elle injecte depuis 2016 dans l’amélioration du fonctionnement du système électrique. L’institution a détecté pour environ 1,7 million de dollars de dépenses inéligibles engagées par la Jirama, la société nationale de distribution de l’eau et de l’électricité. Du matériel informatique se serait évaporé dans la nature, des travaux non prévus dans le projet auraient été payés avec l’argent de la Banque mondiale, qui a demandé le remboursement immédiat de 630 000 dollars.