Le groupe sud-africain Shoprite a annoncé le 23 août dernier son retrait de Madagascar, où il dispose de 10 magasins. Shoprite souhaite se recentrer sur l’Afrique du Sud, où il réalise 80% de son chiffre d’affaires. Il s’est déjà retiré du Nigéria et du Kenya et compte faire de même en Ouganda. La direction indique que le développement international n’est plus une priorité et que les investissements hors Afrique du Sud se feront désormais a minima. Shoprite souhaite réorienter sa stratégie en ciblant l’achat en ligne ainsi que les services de livraison, afin de répondre aux attentes nouvelles et aux habitudes de consommation qui se développent depuis le début de la pandémie de coronavirus.
Système U arrive
Le groupe Système U a annoncé le 16 septembre son arrivée à Madagascar, par le rachat des 10 magasins Shoprite, en association avec le groupe familial malgache Habibo. « L’offre à la population malgache que Shoprite avait construite au travers de ses 10 grands magasins va être poursuivie et activement développée grâce au partenariat conclu entre le groupe malgache Habibo et la Coopérative Système U. Dans ce cadre, Habibo garantit le maintien de l’emploi en reprenant la totalité des 850 employés de Shoprite Madagascar », indiquent les deux partenaires dans un communiqué. L’enseigne Système U devrait être hissée sur les magasins malgaches début 2022. Ils continueront à fonctionner pendant la période de transition.
Né en 1936, le groupe Habibo est leader dans la production de lait UHT, de jus de fruits et de pâtes alimentaires à Madagascar. Il est également l’importateur et le distributeur exclusif d’un large portefeuille de marques internationales de produits alimentaires, de boissons et de produits d’hygiène. Outre à La Réunion et Maurice, Système U est déjà présent au Bénin, en Guinée, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, et au Sénégal.
Le stade de Mahamasina sera géré par le privé
Entièrement réhabilité et baptisé « Barea », nom de l’équipe nationale de football, le stade de Mahamasina, à Tananarive, sera bientôt géré par le privé. Un communiqué officiel l’a annoncé début septembre : « une nouvelle structure de gestion sera mise en place pour gérer le stade », il s’agira d’un « mode de gestion privé mais en collaboration étroite avec la Commune urbaine d’Antananarivo et l’Etat malgache ».
« Les appels à manifestation d’intérêt pour la gestion du stade en général et pour l’exploitation des diverses infrastructures au sein du stade se feront de manière transparente », poursuivent les responsables de l’infrastructure, « les contrats avec l’Etat et la commune urbaine d’Antananarivo seront également parfaitement clairs ». Dans sa nouvelle version, le stade de Mahamasina est doté de nouveaux espaces commerciaux qui pourront accueillir diverses activités permanentes ainsi que des événements non sportifs.
La pêche illégale chinoise dans le collimateur
Entre 2019 et 2021, 84 navires de pêches chinois sont suspectés d’avoir œuvré illégalement dans les eaux territoriales malgaches, plus précisément dans les zones économiques exclusives, a révélé récemment la presse malgache, soupçonnant les autorités d’avoir fermé les yeux sur la présence de certains bateaux. Selon l’ONG Ocean Mind, basée à Londres, les eaux territoriales malgaches sont livrées depuis quelques années à des « prédateurs » venus de Chine, mais aussi d’Espagne, de Taiwan, de Corée du Sud… Les autorités malgaches sont également soupçonnées d’avoir délivré en secret des autorisations de pêche à un armement chinois exploitant des bateaux industriels de gros tonnage.
Routes : la Banque Mondiale ouvre sa bourse
Madagascar va bénéficier d’un financement de 200 millions de dollars de la Banque mondiale pour réhabiliter et entretenir ses routes, suite à un accord signé le 21 juillet dernier. 1 200 kilomètres de routes sont ciblés par le programme, le « Projet de développement durable du secteur routier de Madagascar ». L’an passé, le ministère malgache de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics affirme avoir construit, refait ou entretenu plus de 14 000 kilomètres de voies, notamment sur la RN7, qui relie Tananarive à Tuléar, et sur le RN2, entre la capitale et Tamatave. Ces travaux ont été soutenus financièrement par l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement. L’Etat reconnaît toutefois que 11% seulement du réseau routier du pays offre de bonnes conditions de circulation et affiche l’ambition de porter ce pourcentage à 35% en 2025.
Le 10 septembre dernier, le président Andry Rajoelina a officiellement lancé le chantier de réhabilitation de la RN6 entre Ambanja et Diégo-Suarez, dans un état désastreux depuis des années.