Letchis : récolte en baisse
La campagne de récolte des letchis a débuté le 12 novembre sur la côte est de Madagascar, dans une ambiance morose. Les conditions climatiques défavorables des mois précédents laissaient craindre une baisse importante de la production, qui est toutefois largement plus importante que les volumes exportés. Le prix plancher d’achat des fruits aux collecteurs par les exportateurs a été fixé à 1 500 ariary (environ 30 centimes d’euros), contre 1 300 ariary l’an passé.
En 2023, Madagascar avait exporté 16 800 tonnes de letchis, pour une valeur FOB de 12 millions d’euros, soit environ 70 centimes d’euros le kilo. En 2022, l’organisation non gouvernementale Transparency International avait saisi la justice, soupçonnant des faits de corruption au sein d’une filière gérée par un groupement d’exportateurs qui a constitué des filiales de commercialisation intermédiaires.
Premières exportations du graphite de Molo
Le groupe canadien NextSource Materials a exporté fin octobre ses premières tonnes de graphite extrait de la mine de Molo, dans la région de Tuléar. Le minerai était destiné à des clients allemands et américains. La mine malgache a été mise en service début 2023. Elle a actuellement une capacité nominale de 17 000 tonnes de graphite par an, qui pourrait être quasi décuplée dans les années qui viennent. La demande mondiale de graphite, utilisé notamment dans les batteries de véhicules électriques, est en forte croissance. La Chine est, de loin, le premier producteur mondial, devant le Mozambique et Madagascar.
Un taxesur les transactions par téléphone
Le projet de loi de finances malgache pour 2025 prévoit d’introduire une taxe sur les transactions financières réalisées par téléphonie mobile, une pratique qui s’est généralisée ces dernières années dans un pays dont les habitants sont très peu bancarisés. Le taux de la taxe est fixé à 0,5 % du montant de la somme ransférée (ou du montant
reçu pour les transferts venant de l’étranger). Les petites transactions, inférieures à 150 000 ariary (environ 30 euros) seront toutefois épargnées. L’État malgache mise sur une recette de 143 milliards d’ariary (près de 30 millions d’euros) grâce à cette nouvelle taxe l’an prochain.
La desserte aérienne de Nosy Be s’étoffe
L’île touristique de Nosy Be s’apprête à accueillir de nombreux vols charters supplémentaires en cette fin d’année 2024, selon le ministère du Tourisme. La compagnie Air Bulgaria, qui avait déjà opéré en 2023, a programmé une dizaine de rotations. Les compagnies Neos (Italie) et Airlink (Afrique du Sud) sont également attendues à l’aéroport de Fascène, tout comme les premiers vols charters en provenance d’Israël. Ethiopian Airlines, qui dessert déjà Nosy Be quatre fois par semaine, annonce pour sa part un vol quotidien pendant cette haute saison.
Des fonds espérés des basses émissions carbone
À l’occasion de la Cop 29, organisée en novembre à Bakou (Azerbaïdjan), Madagascar s’est associé à trois autres pays (Bhoutan, Suriname et Panama) pour demander leur reconnaissance officielle en tant que pays neutres ou négatifs en émissions de gaz à effet de serre. Il est admis que la Grande Île, comme les trois autres pays, absorbent chacun davantage de CO2 qu’ils n’en émettent. Les partenaires s’engagent à ne pas devenir émetteurs, en demandant à la communauté internationale des fonds pour financer des actions environnementales.
