Les effectifs de Madagascar Airlines vont fondre
Avec seulement deux avions petits porteurs dans sa flotte, Madagascar Airlines (le regroupement d’Air Madagascar et de Tsaradia) emploie encore 800 salariés. Même si la compagnie malgache prévoit un redéploiement de ses activités, cette situation de sureffectif n’est pas tenable ; un plan de départ volontaire a été enclenché en mars. Thierry de Bailleul, directeur général de Madagascar Airlines, mise sur 400 départs. Deux à trois mois de salaire d’indemnités et des billets gratuits sont proposés aux partants.
Le cacao mieux que la vanille
La remontée des cours mondiaux du cacao aboutit à une situation inédite à Madagascar : les fèves de cacao sec s’y vendent plus cher que les gousses de vanille verte, dont les cours suivent une courbe inverse. Madagascar exporte environ 15 000 tonnes de cacao par an : un volume marginal par rapport aux grands pays producteurs, à commencer par la Côte d’Ivoire. Mais les fèves malgaches sont appréciées, et le marché est libéralisé. Les cacaoculteurs de la Grande Île vendent aujourd’hui leurs produits 24 000 ariarys le kilo (près de 5 euros), contre moins d’un euro il y a quelques années.
Agroécologie à la façon du Zimbabwe
Une pratique agroécologique venue du Zimbabwe, appelée Pfumvudza, est en expérimentation à Madagascar. Elle consiste à réduire le travail du sol, à assurer sa couverture permanente avec du paillis, à pratiquer la rotation des cultures et à associer des plantes de services aux cultures principales. L’objectif de l’État malgache est de former un million de familles d’agriculteurs à cette méthode qui permettrait d’augmenter les rendements sans appauvrir le sol.
La production rizicole progresse
Madagascar a importé 424 000 tonnes de riz en 2023, un chiffre en chute de plus de 40 % par rapport à l’année précédente. Cette évolution pourrait s’expliquer partiellement par la hausse du prix du riz à la consommation, qui obligerait les Malgaches les plus pauvres à se détourner de cet aliment de base. Le principal facteur de cette réduction de la dépendance à l’étranger est toutefois le bon niveau de la production nationale, selon l’Observatoire malgache du riz. La distribution de kits d’intrants agricoles aux producteurs contribuerait à cette tendance, selon l’Observatoire. L’année 2023 a également été marquée par une hausse de 40 % des prix mondiaux du riz, qui ont atteint leur plus haut niveau depuis quinze ans.
Le salaire minimum d’embauche à 56 euros
Le salaire minimum a augmenté de 10 %, fin mars, au sein du secteur privé malgache. Le salaire minimum d’embauche passe de 238 800 ariarys à 262 680 ariarys (environ 56 euros pour les secteurs non agricoles). Il passe à 266 500 ariarys (57 euros) pour le secteur agricole.
La liberté économique recule
Madagascar recule de six places dans le classement annuel de l’indice de liberté économique, établi par le think tank libéral américain The Heritage Foundation. La Grande Île apparaît en 97e position, sur 176 économies étudiées. Elle se classe ainsi parmi les économies « peu ou pas libres », selon les critères de cet indice.