Une étude de l’Insee révèle que les natifs de la Réunion sont nettement moins mobiles que ceux des Antilles, de Guyane et de Mayotte. En 2017, un tiers des natifs de ces territoires âgés de 15 à 64 ans vivent dans une autre région française, soit une part comparable à celle des régions métropolitaines les plus proches de la région parisienne. Ces natifs d’outre-mer quittent leur région de naissance plus souvent que par le passé, notamment à Mayotte. 37% des Antillais de cette catégorie d’âge, 33% des Mahorais et 30% des Guyanais vivent dans une autre région, contre 18% des Réunionnais. Cette part à même diminué d’un point pour les Réunionnais entre 1990 et 2017, alors qu’elle a progressé dans les autres Dom. Ce sont les jeunes qui quittent davantage leur région de naissance pour poursuivre des études ou rechercher un emploi. 55% des jeunes Mahorais, 44% des jeunes Antillais et 37% des Guyanais sont dans ce cas, contre 25% des jeunes Réunionnais (et 26% des jeunes des régions métropolitaines, hors Île-de-France).
Les Réunionnais ont moins souffert du confinement
Un quart des Réunionnais considèrent avoir subi une dégradation de leur situation financière au cours du confinement du 2ème trimestre 2020, selon l’Insee, soit un peu moins que les habitants de la France métropolitaine et des Antilles. La part de Réunionnais exprimant une dégradation de leur situation varie peu selon le niveau de revenu initial. Les ménages les plus pauvres, dont les revenus sont davantage issus de prestations sociales préservées, sont un peu moins nombreux que ceux de métropole à percevoir une dégradation de leur situation. 33 % des Réunionnais, travailleurs pauvres ou aux revenus modestes, cumulaient pourtant un risque élevé de baisse de revenus et une situation financière fragile avant même le début de la crise, contre 22% en métropole. Et comme dans l’Hexagone, plus que les autres, les artisans-commerçants et les ouvriers déclarent avoir vu leur situation financière se dégrader.
