Les moyens de paiement dématérialisés (essentiellement les cartes bancaires et les applications mobiles) réalisent une percée dans l’île : 53 % des Réunionnais déclarent préférer les moyens de paiement autres que les espèces, selon une enquête de l’Iédom.
La crise sanitaire a contribué à cette tendance, mais moins qu’anticipé : moins de deux Réunionnais sur dix déclarent avoir changé leurs habitudes suite à la pandémie. Parmi ceux-ci, les Réunionnais ayant adopté d’autres moyens de paiement que les espèces sont trois fois plus nombreux que ceux ayant fait le choix inverse. Les Réunionnais apparaissent plus conservateurs que les Hexagonaux, relativement plus nombreux à déclarer avoir changé de comportement (44 % des sondés). 24 % des Réunionnais interrogés déclarent préférer les espèces pour régler leurs achats en magasin contre 14 % en France hexagonale. Les Réunionnais leur reconnaissent encore de nombreux avantages : gratuites, faciles à utiliser et largement acceptées, elles garantissent l’anonymat de la transaction. Quatre personnes interrogées sur dix jugent également avoir un aperçu plus clair de leurs dépenses en utilisant les espèces, accessibles grâce à un bon maillage des distributeurs automatiques de billets sur le territoire. À La Réunion, les sources d’approvisionnement en liquide sont toutefois plus diversifiées qu’en France hexagonale : réserves constituées au domicile (16 % des provenances des billets détenus dans l’île), famille ou amis (7 % contre moins de 2 %). Les revenus perçus en espèces constituent aussi une source non négligeable (6 % contre moins de 2 % en métropole).