Plus d’un Français sur deux est plus attentifs aux promos et aux prix aujourd’hui qu’avant la crise, révèle les résultats d’un sondage sur « Les Français et les promotions » réalisé par l’Institut Poll&Rol pour la start-up UntieNots qui s’appuie sur l’intelligence artificielle pour la promotion et la fidélité dans le retail. Un sondage métropolitain mais intéressant aussi pour la grande distribution et les marques de la Réunion où les promos sont un nerf de la « guerre » commerciale.
Les Français font-ils plus attention aux promotions et aux prix alimentaires maintenant qu’avant la crise sanitaire ? Quels dispositifs en grande surface alimentaire est privilégié pour préserver leur pouvoir d’achat ? Quel canal de communication privilégient-ils ? Les programmes de fidélité des enseignes alimentaires sont-ils utiles ou généreux ? Qu’est-ce qui déclenche l’acte d’achat des produits en promotion ? etc. Telles sont quelques-unes des questions posées par ce sondage.
dont la première réponse révèle que 9 Français sur 10 sont sensibles sont aux promotions et au montant économisé.
Si 91 % des sondés se disent sensibles aux promotions, ils sont 63 % à toujours regarder les promotions pour faire de bonnes affaires, même si cela n’est pas leur principal motif d’achat – un chiffre qui monte à 70 % chez les 50-65 ans. 28 % déclarent être très sensibles aux promotions au point d’éplucher les catalogues et de collectionner les coupons. Une sensibilité qui explique peut-être le fait qu’ils fréquentent entre 2 à 4 enseignes chaque mois en moyenne pour faire leurs courses.
55 % des Français plus attentifs aux promotions
A la question de savoir ce qui déclenche leurs achats de produits en promotion dans les enseignes alimentaires, ils sont 57 % à placer le montant économisé en tête de leurs préoccupations, un chiffre qui grimpe à 63 % pour les 35/49 ans contre 55 % pour les 18/34 ans et 53 % pour les 50/65 ans. Arrivent ensuite le pourcentage de remise (42 %) puis la marque concernée par l’offre (31 %), et enfin la simplicité de la mécanique pour bénéficier de l’offre (25 %).
Contexte covid-19 oblige, 55 % des Français font désormais plus attention aux prix et aux promotions aujourd’hui qu’avant la crise. Une préoccupation plus forte pour certaines tranches d’âge et zones. Ainsi, les 18-34 ans sont 63 % à y accorder plus d’importance contre 52 % des 35/49 ans et 49 % des 50/65 ans. Même constat pour les répondants des agglomérations de plus de 100 000 habitants (58 %) et de l’agglomération parisienne (60 %) qui sont un peu plus inquiets que ceux des communes rurales (53 %), des agglomérations de moins de 20 000 habitants (49 %) et des agglomérations urbaines 20 000-100 0000 habitants (51 %).
Préférence pour les programmes de fidélité
Plus de deux tiers des Français (68 %) jugent que les programmes de fidélité sont le dispositif le plus efficace pour préserver le pouvoir d’achat devant les promotions en catalogue (53 %), les coupons reçus en caisse ou sur les applications (32 %) et les vignettes à collectionner en caisse (14 %). Les programmes de fidélité des enseignes alimentaires sont jugés « utiles » par 75 % des Français contre 13 % à les considérer comme « généreux » et un moyen de cumuler des remises et des cadeaux, et 12 % à ne pas y accorder d’attention. Quant aux types de programmes plébiscités, ils sont 74 % à préférer ceux permettant d’économiser plusieurs euros en cagnotte puis reversés en fin de mois contre 26 % à préférer les remises immédiates en caisse de quelques centimes. A noter toutefois que les 18/34 ans sont 32 % à opter pour les remises moins généreuses mais immédiates.
Les offres personnalisées appréciées
Alors que les enseignes alimentaires proposent de plus en plus d’offres promotionnelles personnalisées en fonction des goûts et des habitudes d’achats de leurs clients, 62 % des sondés ont une bonne perception de ce mécanisme. 37% trouvent cela intéressant en complément des offres génériques, une part qui passe à 45 % pour les 18/34 ans, est stable chez les 35/49 ans (37 %), mais chute à 25 % pour les plus de 50 ans. 24 % d’entre eux déclarent d’ailleurs ne pas recevoir ce type d’offre (18 % pour les 35/49 ans, 13 % pour les 18/34 ans). 25 % des répondants trouvent la personnalisation intéressante si c’est pour leur proposer des offres sur des marques et des produits qui leur plaisent vraiment. 20 % jugent en revanche que c’est trop intrusif et 18 % déclarent tout de même ne pas recevoir de proposition personnalisée.
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Les prospectus en boîtes aux lettres privilégiés
Lorsque l’on s’intéresse au canal de communication préféré pour recevoir les offres promotionnelles des grandes surfaces alimentaires, la boîte aux lettres arrive en tête du classement.
La boîte aux lettres est plébiscitée par 40 % des répondants, loin devant le mail (23 %), l’application mobile du distributeur (15 %), le prospectus distribué à l’entrée du magasin (11 %) et les applications mobiles indépendantes (8 %). La sensibilité est cependant nettement plus marquée chez les plus de 39 ans qui sont 46 % chez les 50 /65 ans à y accorder de l’importance et 41% chez les 35/49 ans, mais seulement 32 % chez les 18/34 ans.
Cette dernière tranche largement digital native a en effet plus souvent recours au numérique. De fait, si 24 % d’entre eux optent pour la boîte mail, soit un niveau similaire aux 35/49 ans (21%) et 50/65 ans (24%), en revanche, leurs usages des applications mobiles sont plus développés : 19 % d’entre eux ont ainsi une préférence pour les applications mobiles du distributeur, un chiffre proche des 35/49 ans (17 %), mais qui chute à 7 % chez les plus de 50 ans. Par ailleurs, 13 % des 18/34 ans ont une préférence pour les applications mobiles indépendantes contre seulement 5 % pour les 35/65 ans.
Quant aux prospectus à l’entrée du magasin, ils ne recueillent que 10 % des voix des 18/34 ans, un niveau équivalent pour les 35/49 ans et un peu plus élevé (14 %) pour les 50/65 ans. Paradoxalement, les consommateurs sont favorables à la proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat qui propose d’arrêter la distribution de prospectus papier dans les boites aux lettres. Ainsi, 60 % pensent que ce serait une bonne chose pour préserver l’écologie que les enseignes soit incitées à se tourner vers le digital pour proposer leurs offres promotionnelles. Un tiers seulement (30 %) estime que c’est une mauvaise idée car ils ne sauraient plus vers quelle enseigne se tourner pour bénéficier des meilleures offres promo. Pour les 11 % qui ne s’intéressent pas à ce type de prospectus, cela ne changera rien.
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Les grands événements pas si bien perçus
Concernant les grands événements promotionnels annuels (Black Friday, French Days…), contrairement aux idées reçues, les Français sont mitigés. Ainsi, ils sont à part égale 37 % à ne pas les apprécier, jugeant que cela pousse à la surconsommation et au gaspillage, et autant à considérer que c’est l’occasion de faire de super-affaires et des économies, et donc d’en profiter à chaque fois. 26 % en revanche n’y prêtent pas attention.
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Sondage réalisé du 24 au 27 novembre 2020 auprès d’un panel représentatif de 1 000 Français âgés de 18 à 65 ans.