Les filières réunionnaises de l’élevage ont pris la parole le 10 octobre, avant la signature du Plan régional de souveraineté alimentaire, pour exhorter l’État de tenir son engagement de faire évoluer le régime spécifique d’approvisionnement.
Ce soutien compense une partie du coût du fret des céréales importées pour la fabrication d’aliment du bétail, qui représente une grande partie du coût de production de la viande (environ deux tiers pour la volaille et le porc). Or, ce soutien est plafonné depuis 2013 à 26,4 millions d’euros pour tous les outre-mer. Pourtant, depuis 2018, les besoins sont largement supérieurs à cette somme, du fait de l’augmentation de la production locale (+10 % en dix ans). Les professionnels se sont toujours refusés à répercuter cette somme non perçue sur les consommateurs : en 2022, cinq millions d’euros de surcoût ont ainsi été pris en charge par la filière. Cette situation n’est plus tenable, affirment les représentants de la production locale. Si l’État ne fait pas évoluer le RSA, les filières concernées « se verront dans l’obligation de répercuter leurs surcoûts aux consommateurs réunionnais ». Toutes viandes confondues, le kilo pourrait ainsi augmenter de 21 centimes en moyenne.