Calculé par l’INSEE en 2022, l’écart des prix entre La Réunion et la France métropolitaine s’élève à 8,9 %. Le différentiel était de 6 points en 2010 et de 7 points en 2015. Cette augmentation résulte de la hausse des prix alimentaires dans l’île. C’est pour les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées, qui représentent 14 % du budget des ménages réunionnais, que l’écart de prix est le plus élevé (+37 %). Il était de +24 % en 2010 et de +28 % en 2015. « En particulier, consommer le panier alimentaire métropolitain à La Réunion coûte bien plus cher que de l’acheter dans l’Hexagone (+46 %), précise l’INSEE. Pour le panier réunionnais, l’écart est plus faible, mais il reste néanmoins élevé : consommer le panier alimentaire réunionnais dans l’île coûte 28 % plus cher que s’il était acheté en France métropolitaine. » L’écart sur les boissons non alcoolisées est particulièrement important, deux fois supérieur à l’écart mesuré sur l’alimentaire. Pour les boissons alcoolisées et le tabac, l’écart de prix avec la métropole reste élevé (+27 %), mais stable par rapport à 2015. Les services de santé (+9 %), de communication (+25 %) et de loisirs (+14 %) sont également plus onéreux à La Réunion, tout comme les autres biens et services (soins personnels, protection sociale, banques, assurances, etc., +8 %). À l’inverse, les transports (-4 %), les charges liées au logement (eau, électricité, etc., -6 %) et l’habillement (-3 %) coûtent globalement moins cher à La Réunion. Au sein d’un même poste, les écarts de prix peuvent néanmoins varier. Les loyers sont par exemple plus élevés dans l’île, mais l’alimentation en eau y est moins chère, tout comme l’électricité, le gaz ou les autres combustibles. L’écart de prix entre La Réunion et l’Hexagone est moins marqué que dans les autres DOM. Il s’élève à 10 % à Mayotte (hors loyers) et entre 14 % et 16 % à la Guadeloupe, à la Martinique et en Guyane.
L’écart des prix avec la métropole augmente
