39 % des Réunionnais vivaient sous le seuil métropolitain de pauvreté en 2018, selon l’Insee. Après avoir nettement reculé entre 2007 et 2017, de même que les inégalités de revenus, le taux de pauvreté est resté stable en 2018, en raison de la dégradation constatée sur le marché du travail. La pauvreté reste beaucoup plus importante qu’en métropole (15 %) et qu’en Martinique (30 %), en raison du déficit d’emplois qui demeure important sur l’île. C’est particulièrement le cas dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et dans de petites communes rurales, où l’emploi est rare : plus d’un habitant sur deux vit sous le seuil de pauvreté dans ces quartiers urbains et à Sainte-Rose, Cilaos et Salazie. Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté, souligne l’Insee. Les revenus des Réunionnais sont plus faibles et sont fortement dépendants de l’aide sociale.
Les inégalités restent ainsi importantes : en 2018, l’ensemble des revenus disponibles des 20% de Réunionnais les plus favorisés était 5,5 fois plus important que celui des 20% les plus modestes. En métropole, cet écart est moindre (4,45 fois). Pour autant, les inégalités de revenus ont diminué fortement sur l’île au cours de la décennie écoulée. En 2007, le rapport entre les revenus des 20% les plus aisés et ceux des 20 % les plus modestes était de 7.