Le Comité paritaire de la canne et du sucre, l’organisation interprofessionnelle de la filière, a adopté le 5 octobre un plan de relance des tonnages.
La production de canne à sucre est en effet tombée à son niveau le plus bas (1,3 million de tonnes) depuis plusieurs décennies, faisant douter de la pérennité d’une filière séculaire mais dépendante des aides nationales et européennes. Le plan se décline en trois mesures principales : une aide à l’achat d’engrais et de produits herbicides, une ligne de trésorerie pour financer ces achats et une incitation à la replantation, facteur d’augmentation des rendements. L’aide interprofessionnelle aux intrants, non remboursable, s’élève à 190 euros par hectare pour les dix premiers hectares et à 100 euros par hectare au-delà. Les planteurs qui le souhaitent pourront d’autre part emprunter jusqu’à 1 000 euros par hectare pour acheter engrais et herbicides. Pour financer ce plan, 9,2 millions d’euros sont mobilisés : 6 millions par les industriels et 3,2 millions issus des fonds de l’interprofession. 4 millions d’euros sont confiés aux banques (Bred et Caisse d’épargne) en contrepartie de la mise en place d’une ligne de trésorerie qui évoluera progressivement de 16 à 23 millions d’euros. Au-delà de ces premières mesures, l’interprofession va continuer ses travaux pour activer les autres leviers de croissance (amélioration foncière, irrigation, etc.) tout en sollicitant « l’ensemble des acteurs institutionnels pour accompagner et amplifier la relance ».