Partenariat avec le groupe mauricien Taylor Smith, implantation à Mayotte : l’entreprise réunionnaise de travaux maritimes et sous-marins récolte les fruits d’une réputation de fiabilité qui s’étend à présent bien au-delà de la Réunion. Son ambition est de devenir le leader régional de sa spécialité.
Personnage de la mythologie moderne, le scaphandrier a certes, à notre époque, perdu de son prestige, mais il a gagné en utilité à mesure que les ports et les travaux sous-marins se sont multipliés : en un mot, il est plus nécessaire que jamais. C’est le métier des travaux hyperbares qui nécessitent de respirer de l’air comprimé. Travaux subaquatiques et travaux de tunnelier (hyperbarie sèche) en environnement souterrain. Ce métier est bien présent à la Réunion où il fait partie de la vie du port. Fondée et dirigée par Axel Fernandez, Ocetra Indian Ocean est l’entreprise la plus importante de la spécialité. Elle a employé jusqu’à 37 plongeurs simultanément ! Entre stockage des matériels, ateliers de maintenance et bureaux, elle occupe un quai entier du Port Ouest. Elle est capable de mobiliser des équipements très divers auxquels s’ajoutent ses supports de surfaces, barges et navires. En 2019, Ocetra Indian Ocean a rejoint le groupe français ETPO, un des principaux acteurs français de travaux maritimes et sous-marins. C’est dire l’importance de cet acteur et la large palette de ses prestations entre « contrôles externes, conseils dans les travaux maritimes et sous-marins, interventions urgentes et spécifiques, travaux fluviaux, portuaires et industriels »
Ocetra Indian Ocean sur et sous l’eau
Comme exemple de la spécificité des travaux réalisés par les scaphandriers, Axel Fernandez cite la pose des piles du viaduc de la Nouvelle Route du Littoral.« Nos plongeurs filmaient la pose de chaque pile sur le fond marin. Ils étaient les yeux des ingénieurs du BTP qui se trouvaient sur la barge. » Des scaphandriers d’Ocetra Indian Ocean ont mis en place des DCP pour les pêcheurs côtiers. Et ses plongeurs ont installé et entretiennent la longue canalisation rejetant en mer, à plusieurs centaines de mètres du rivage de Saint-Benoît, les résidus organiques de la Distillerie Rivière du Mât. Le contrôle externe des coques de bateau est une autre compétence des scaphandriers. Ce ne sont que quelques-unes des nombreuses missions déjà menées à bien par l’entreprise, avec à la clé une belle liste de références. Actuellement, Ocetra Indian Ocean procède au désensablage du port de Sainte-Marie.
La polyvalence pour règle
Si le certificat Classe 2A impose huit semaines de formation, c’est sous l’eau que s’acquiert l’expérience des travaux subaquatiques. Seules les missions très techniques, soudure ou découpage de pièces métalliques par exemple, imposent de faire appel à un scaphandrier spécialisé extérieur. Pour autant, le métier exige de comprendre rapidement les tâches à effectuer. « Il demande une grande faculté d’adaptation. Chaque mission est différente » souligne Axel Fernandez. Le fait d’exercer d’autres professions devient alors un atout pour appréhender cette diversité. Ainsi l’un des plongeurs d’Ocetra Indian Ocean est enseignant. Le directeur de la toute nouvelle agence mahoraise de l’entreprise est menuisier. « Moi-même, j’étais cuisinier avant de devenir scaphandrier » rappelle Axel Fernandez qui a appris le métier avec son père, puis a repris et développé l’entreprise familiale à partir de 2013.
Ocetra Indian Ocean à Maurice et à Mayotte
« Notre objectif est ambitieux, mais affiché et réalisable : c’est de devenir le leader régional des travaux maritimes et sous-marins » déclare Axel Fernandez. Ocetra Indian Ocean a commencé de cocher les cases menant au succès de ce projet. L’entreprise vient de créer une filiale à Mayotte où elle met en place les échafaudages du chantier de rénovation du quai du port. Elle s’implante à Maurice en partenariat avec le groupe mauricien Taylor Smith, acteur du BTP, de la logistique portuaire et des services maritimes, qui lui ouvre de nouveaux horizons et une reconnaissance élargie. En choisissant Ocetra Indian Ocean, Taylor Smith désigne l’entreprise qu’elle considère la meilleure dans la région pour répondre à ses besoins en travaux maritimes et sous-marins. En résumé, Ocetra Indian Ocean va accompagner le développement du groupe mauricien qui, lui aussi, a des ambitions dans la région (voir Leader Réunion n° 210).
Sécurité et respect de l’environnement
« Chaque mission nécessite de proposer une méthodologie d’action » observe Axel Fernandez. Dans cette méthodologie, la sécurité du scaphandrier est la condition première. Et tout particulièrement pour les travaux hyperbares imposant le port d’un casque en eau profonde. La gestion de l’air comprimé se fait depuis la surface. Le scaphandrier est relié au compresseur par un ensemble de câbles, appelé le narguilé, incluant également les liaisons radio et vidéo. Une bouteille d’oxygène à dos constitue une sécurité complémentaire. « Le plongeur ne doit se préoccuper que de son travail. Les questions de sécurité ne doivent pas le perturber. Nous sommes en communication permanente avec lui » insiste Axel Fernandez. Dans tous les cas, maintenance, vérification et préparation des matériels doivent être sans faille. Enfin, les travaux sous-marins intègrent les contraintes du respect du milieu marin. Sur ce double plan de la sécurité et de l’environnement, Ocetra Indian Ocean vise l’excellence : outre son Certificat hyperbare PRO PPS 051 pour les travaux sous-marin, la certification IWS Bureau Veritas marine & offshore et Lloyd’s Register sont des certifications internationales de référence en matière de construction navale et d’inspection des navires et des structures off-shore. L’entreprise possède l’ISO 45001 (management de la santé et de la sécurité au travail). Elle est engagée par une importante charte environnementale ainsi que par une Charte éthique de responsabilité sociétale d’entreprise (RSE).