Le Club Export de La Réunion a présenté le 15 septembre dernier son « livre blanc pour l’internationalisation des entreprises de La Réunion à l’horizon 2026 ». Cette nouvelle feuille de route trace de nouvelles orientations pour cette association de chefs d’entreprises, fondée en 1998. « Nous sommes au bon moment pour nous poser les bonnes questions », estime en effet son président Laurent Lemaître. Si la crise sanitaire et la fermeture des frontières n’a pas empêché la circulation des marchandises et les exportations de produits réunionnais, elle a fortement perturbé les projets du Club et de ses partenaires. Symboliquement, le Club Export fixe un objectif quantitatif : faire passer les exportations de l’île de 500 millions d’euros aujourd’hui à 1 milliard dans cinq ans. Une progression qui devrait surtout être obtenue dans les secteurs des services, au potentiel de développement très important à l’export, notamment en Afrique, selon Laurent Lemaître. Il met surtout en avant la notion d’exportation collaborative, consistant à regrouper des entreprises dans des actions communes. Cette stratégie est actuellement expérimentée avec la Chambre de métiers, en regroupant des artisans du secteur agroalimentaire sous une marque commune et en recherchant pour eux des réseaux de distribution dans plusieurs pays européens à haut pouvoir d’achat. De même, le Club souhaite s’investir dans une démarche complémentaire, celle du marketing territorial initiée par la Région. Le Club Export appelle d’autre part de ses vœux la création d’un fonds d’investissement spécifique à l’Outre-mer et d’un fonds de défiscalisation dédié à l’exportation, estimant que les aides actuelles à l’internationalisation ne sont pas adaptées à la taille des entreprises réunionnaises.