Le Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion a soufflé ses dix bougies le 28 février dernier, en soufflant un « ouf » de soulagement : la pression hospitalière liée à la flambée épidémique venait enfin de s’alléger et les plans blancs avaient pu être levés. Lionel Calenge, directeur général de l’établissement depuis 2016, a rappelé le chemin parcouru depuis 2012. Le nombre annuel d’admissions est passé de 110 000 à près de 150 000, le CHU regroupe plus de 1 800 lits, répartis sur 8 sites. Le déficit de l’établissement a pu être ramené de 36 à 4 millions d’euros en quatre ans, pour un chiffres d’affaires de 830 millions. Une gestion rigoureuse qui génère régulièrement des mouvements sociaux, comme au niveau national…
Huguette Bello, qui préside le conseil de surveillance du CHU, a profité de cet anniversaire pour déplorer une nouvelle fois la sous-évaluation par l’Etat des surcoûts locaux dans la fixation du tarif des prestations hospitalières, « qui nous fait perdre 16 millions d’euros par an » estime-t-elle. La revalorisation de ce coefficient dit « géographique » pourrait toutefois être obtenue prochainement, selon les déclarations récentes du Premier ministre Jean Castex.La création du CHU a également permis de structurer les études de santé et paramédicales sur l’île. Actuellement, seul le 2ème cycle des études de médecine n’est pas assuré localement.