Pas assez de fruits et de légumes, trop d’huile, de sucre et de boissons sucrées : telles sont les traits marquants des habitudes alimentaires réunionnaises, selon une étude de l’Insee et de l’Agence régionale de santé sur la base des chiffres 2017. Cette année-là, les ménages réunionnais ont dépensé en moyenne 330 euros par mois pour leurs courses alimentaires. Ce montant est stable par rapport à 2011, alors que les dépenses pour la restauration hors domicile augmentent nettement. « Certaines habitudes alimentaires des Réunionnais vont dans le bon sens au regard des recommandations nutritionnelles, d’autres non », selon l’étude. Les légumes et les fruits demeurent très peu consommés,particulièrement par les plus modestes : seuls 9% des Réunionnais mangent cinq portions de fruits et légumes par jour. Le sucre, les boissons sucrées et l’huile sont pour leur part nettement plus consommés que dans l’Hexagone. Le riz reste la base de l’alimentation, particulièrement des plus modestes, mais sa consommation recule. Les légumes secs accompagnant les caris, recommandés par les nutritionnistes, sont quatre fois plus consommés que dans l’Hexagone. La viande, qu’il est recommandé de limiter, est aussi un peu plus consommée sur l’île, mais la volaille est privilégiée par rapport au bœuf. Par ailleurs, les produits ultra-transformés, que les recommandations visent à limiter, gagnent du terrain : 19 % des quantités consommées en 2017 contre 16% en 2011 et 35% du budget alimentaire.