Le préfet Jacques Billant a présenté le 1er septembre aux membres de l’Observatoire des prix, des marges et des revenus une série de mesures et d’intentions destinées à prévenir une dérive inflationniste à La Réunion, sous le double coup de l’augmentation des prix des matières premières et du fret. Début août, Soboriz a ainsi augmenté ses prix de vente de 3,5% et l’a fait savoir, le Syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion sonne lui aussi l’alarme face à la forte hausse des tarifs des compagnies maritimes, qui ont littéralement explosé entre l’Asie et l’océan Indien. Ces hausses devraient commencer à se faire réellement sentir en octobre sur les prix des produits de grande consommation et l’Etat cherche à prendre les devants. Il met notamment en place un baromètre pour étudier l’évolution des prix de « produits emblématiques » : matériaux de construction, fruits et légumes et autres produits alimentaires de la grande distribution. Cette dernière est invitée à bloquer le montant global du bouclier qualité prix mis en place au 2ème trimestre. L’Etat a aussi l’ambition de maîtriser les coûts et « d’optimiser la fluidité logistique » du port de commerce de l’île, dont il est l’actionnaire majoritaire et où la mise à l’arrêt forcée de deux des six portiques à conteneurs contribue à la désorganisation de la desserte maritime. La préfecture évoque aussi la possibilité « de réglementer des prix de certains produits au besoin ».