Deux après-midis de découverte de la filière ont été organisées fin octobre dans le Nord et le Sud de l’île par la Coopérative des producteurs de lapins de la Réunion. Objectif : présenter l’activité encore peu connue à la Réunion et susciter des vocations car la filière manque d’élevages.
Dans le but d’accompagner le développement de la filière cunicole à La Réunion, la Coopérative des Producteurs de Lapins de La Réunion a organisé ces deux après-midis destinées à recruter de futurs éleveurs. La filière cunicole a besoin d’installer de nouveaux éleveurs pour renforcer sa capacité de production et continuer à construire son avenir. A travers cette initiative, la CPLR s’adressait à un public large : non seulement les agriculteurs ou éleveurs, mais aussi des profanes pouvant être intéressés par l’activité, étudiants, personnes en reconversion… Ces rencontres ont permis d’aborder le sujet de l’élevage, du parcours d’installation et d’échanger avec différents acteurs de la filière. Elles étaient ainsi ouvertes à toutes celles et ceux ayant une expérience agricole ou non, pouvant se tourner vers l’élevage cunicole, que ce soit dans le cadre d’une nouvelle activité, pour changer de métier ou tout simplement en quête d’un complément de revenus. Ces deux rendez-vous ont eu lieu le 26 octobre à salle polyvalente de Bras-Panon et le 29 octobre au Lycée professionnel agricole de Saint-Joseph. Depuis deux ans, la coopérative peine à répondre à la demande des consommateurs. En cause, une production insuffisante. D’où le besoin d’accroître le nombre de cuniculteurs. La CPLR envisage de pouvoir accompagner 25 nouveaux éleveurs sur tout le territoire à l’horizon 2025. La coopérative tient en effet un vrai rôle de conseil et de soutien dans l’installation des nouveaux éleveurs. Elle les accompagne dans toutes leurs démarches, au montage de leur dossier notamment. Se lancer dans l’élevage cunicole, c’est embrasser un métier qui demande de l’expertise, mais qui offre aussi une certaine flexibilité. S’adressant aussi bien à un public féminin que masculin (47 % sont des éleveuses), l’élevage de lapins peut être complémentaire d’un autre travail. Basé sur la surveillance, il peut constituer une activité de diversification pour les éleveurs et agriculteurs déjà en exercice.
La CPLR a 40 ans
Créée en 1981 par des producteurs de lapins souhaitant fédérer les acteurs de la cuniculture, la coopérative regroupe aujourd’hui une vingtaine d’éleveurs. Les exploitations, de taille familiale, sont structurées autour d’une ferme de référence de 176 cages-mères. La CPLR est membre de l’interprofession ARIV (Association réunionnaise interprofessionnelle de volaille et du lapin) dont l’une des missions est de permettre l’accès aux produits d’élevages locaux et de qualité à l’ensemble des Réunionnais. Au quotidien, la CPLR assure un soutien administratif et technique aux éleveurs, ainsi qu’un soutien logistique sur la transformation et le conditionnement des produits et un soutien commercial.
Jimmy Payet, président de la CPLR :
« Faisant face à une demande soutenue des consommateurs et souhaitant de nouveau pouvoir répondre aux appels d’offres en restauration collective des collectivités, tout en assurant le remplacement des futurs départs à la retraite dans les prochaines années, la filière se doit de sécuriser et de développer rapidement sa production. L’enjeu est donc double : garder les consommateurs actuels mais aussi en fidéliser d’autres, ce qui n’est pas possible avec le niveau de production actuel. Ces deux journées de découverte ont donc été l’occasion d’améliorer la visibilité de la filière et de faire découvrir une opportunité d’installation. Le nombre de visiteurs reçus et l’investissement des différents partenaires de la filière sont déjà une preuve de succès de l’opération. Dès les prochains mois, nous espérons que quelques dossiers seront réellement mis sur les rails. Les retombées positives se produiront sur plusieurs années, le temps d’installation variant au gré des cas, de la situation, de la demande du marché… »