La quasi-totalité des Français considère l’œuf comme un incontournable pour l’alimentation humaine. Les achats d’œufs par les ménages ont augmenté de 3,8 % sur un an durant les sept premiers mois de l’année. La consommation annuelle devrait atteindre 229 œufs par habitant fin 2023 : un record ! La traditionnelle Journée mondiale de l’œuf, le 13 octobre, a été l’occasion de dévoiler les résultats d’une nouvelle enquête sur le marché français de l’œuf.
Les Français sont bien partis pour consommer un nombre record d’œufs par habitant cette année : 229 (estimation au mois d’octobre), ce qui ferait neuf de plus que l’an passé, que ce soit sous forme d’œufs coquilles ou d’ovoproduits. L’œuf confirme ainsi qu’il prend le contre-pied d’une consommation alimentaire en berne*, avec les achats des ménages en augmentation de 3,8 % en volume tous modes d’élevages confondus de janvier à juillet 2023, comparés à la même période l’an passé. L’œuf bénéficie d’une période où les consommateurs diminuent leurs dépenses. Il se révèle un allié de leurs repas quotidiens, comme le prouve la récente enquête menée par l’institut CSA pour le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), l’interprofession de la filière : 96 % des personnes interrogées le considèrent comme un incontournable de l’alimentation ; neuf sur dix estiment qu’il présente un excellent rapport qualité-prix et 87 % qu’il s’agit d’une solution bon marché pour consommer des protéines animales. Au-delà du prix, 97 % des Français jugent qu’il est bon pour la santé. Ils connaissent également sa place en cuisine : 98 % s’accordent à dire que l’œuf est une source inépuisable de créativité culinaire. Face à ce succès, la filière des œufs de France est en plein redémarrage. Car près de neuf Français sur dix considèrent que l’origine française des œufs est aussi un critère de choix important.
Une filière responsable et volontaire
Après deux ans d’influenza aviaire, l’objectif est donc, pour la filière, de regagner des points sur les importations. Cependant, la reprise de 2023 a été ralentie par de nouveaux cas d’influenza aviaire en début d’année. Malgré ses difficultés, la filière poursuit ses engagements pour répondre aux attentes des consommateurs. Les professionnels sont à l’origine de plusieurs avancées, en particulier en matière de bien-être animal. Fin 2022, plus des trois quarts des poules évoluaient dans des élevages alternatifs à la cage (sol, plein air ou biologiques) : un bond de plus 40 points en cinq ans. Les éleveurs français sont également à la pointe en matière d’ovosexage. La France fait partie des deux seuls pays du monde, avec l’Allemagne, à avoir massivement investi pour stopper volontairement l’élimination des poussins mâles depuis le 1er janvier. La filière a également initié, dès l’amorce de la déflation de ses coûts de production, des diminutions de tarifs. Éleveurs et centres de conditionnement ont en effet baissé leurs prix. Par répercussion, les prix de vente en magasin devraient diminuer dans les prochaines semaines pour les consommateurs.
LE CODE D’IDENTIFICATION DES ÉLEVAGES
Il figure sur la coquille de l’œuf.
Élevage biologique (0) : les poules sont alimentées avec de la nourriture issue de l’agriculture biologique. Elles ont accès à des parcours extérieurs dans lesquels elles disposent d’abris et de végétation. En intérieur, elles disposent de nids et de perchoirs.
Élevage en plein air (1) : les poules ont accès à un parcours extérieur au cours de la journée. Les œufs label Rouge sont marqués code 1.
Élevage au sol (2) : les poules évoluent librement à l’intérieur d’un poulailler.
Élevage en cage aménagée (3) : cet élevage répond aux normes européennes en vigueur depuis janvier 2012. Les poules vivent dans de nouveaux hébergements en groupe de 20 à 60, où elles disposent en particulier de perchoirs et de nids.
