Comme chaque année, l’Uppia, collective de La Conserve, présente son état des lieux du rayon, à travers différentes études (Credoc, Ifop, Kantar, Segment). Un état des lieux des tendances et attentes des consommateurs qui sont autant de leviers d’actions pour les distributeurs. Entre 2019 et 2021, la conserve consolide sa place de référence dans les habitudes alimentaires des Français, avec des augmentations à la fois en volume et en valeur.
Après une année 2020 exceptionnelle au regard des chiffres de consommation en grande distribution, 2021 était vue comme une année décisive. Les acteurs de la conserve partagent un bilan du rayon positif (étude P5 – juin 2021). Si une baisse, attendue, est observée entre les chiffres 2020 et 2021, la consommation de produits appertisés augmente entre 2019 et 2021.« L’analyse des tendances de consommation 2020 nous indiquait que les Français avaient redécouvert le plaisir de cuisiner chez eux. La conserve s’est naturellement imposée comme un allié pratique, dans la mesure où elle ouvre une grande variété de potentialités culinaires tout en permettant des gains de temps considérables. D’après les premières conclusions de 2021, il apparaît aux vues des chiffres que certaines pratiques de 2020 sont devenues des habitudes de consommation bien implantées » commente Céline Hoppenreys, présidente du groupe de distribution de l’Uppia. Les prévisions indiquent que les Français ont acheté environ 1 kg de conserve de plus qu’en 2019 (42,4 kg)*, pour un panier annuel en hausse de 5 euros à 149,5 euros*.
Des formats adaptés au e-commerce
2020 avait également fait exploser les parcours d’achat online. La place du drive dans les achats de produits en conserve se maintient en 2021, confirmant là aussi son adaptabilité à ce parcours de vente. « La conserve est pratique à transporter et se stocke à température ambiante, ce qui en fait un produit particulièrement adapté à toutes les typologies d’achats, dont le drive. La filière a d’ailleurs adapté ses formats de packaging pour étoffer les gammes à destination du e-commerce » ajoute Julien Couaillier, délégué général de l’Uppia.
Les conserves au rendez-vous des enjeux alimentaires
L’analyse montre que la conserve apporte des réponses simples et accessibles aux préoccupations alimentaires des Français. « La conserve est une référence incontournable de nos habitudes en cuisine, et elle coche toutes les cases pour le rester » souligne Vincent Miginiac, président de l’Uppia. Ainsi, alors que pour 49 % des Français**, faire attention à ce qu’on mange est la première chose à faire pour rester en bonne santé, le Nutri-Score devient un paramètre décisif pour 39 % d’entre eux. Or le panier moyen de conserves consommées sur une semaine est noté en moyenne entre A et B***. Une dynamique renforcée par l’obtention de labels (pêche durable, agriculture raisonnée…) qui participent à la valorisation de la conserve parmi les références d’une alimentation équilibrée et durable. « L’appertisation est un procédé de conservation par la chaleur qui se suffit à lui-même, aucun ajout n’est nécessaire. Le procédé suspend le temps pour des produits récoltés à maturité, au meilleur de leur saison de production, ce qui fait des conserves des produits très intéressants aussi sur le plan nutritionnel » rappelle Vincent Miginiac.
Un produit tendance
Les légumineuses appertisées deviennent même des références dans l’accompagnement des régimes végé, flexi ou vegan ; le segment poursuit son augmentation, preuve que la réponse de l’appertisé convainc la cible de consommateurs. Pour accompagner ces tendances d’alimentation et de consommation, de nouveaux formats sont à imaginer : les box à la commande, le prêt à-cuisiner, les recommandations des chefs de rayon, des parcours d’achats repensés qui mixent les références … Les possibilités sont nombreuses****.
* Kantar pour l’Uppia, Perspectives 2021. ** Credoc pour l’Uppia.
*** Goodwill Management pour l’Uppia. **** InCapsule by Ifop pour l’Uppia, cf Cahier d’exploration n°4.
Un produit à acheter en lot
Foire à la conserve et lots : ce sont autant d’opérations qui fournissent des occasions d’acheter plus. La conserve apparaît alors la solution pour se constituer un « fonds » de cuisine : comme les conserves sont facilement stockages, on peut les entreposer longtemps dans son placard et son garde-manger. La conserve est la garantie qu’acheter en grande quantité n’entrainera pas de gaspillage.
UN CONTENANT RECYCLABLE À L’INFINI
La conserve est aussi un contenant. Plus de trois milliards de boîtes en métal sont produites chaque année en France pour l’alimentation. Et ce contenant est recyclable à l’infini dans un nouveau métal pour produire de nouvelles boîtes. Un circuit sans fin en phase avec les attentes de recyclabilité des emballages.
La bonne note des conserves
68 % des familles françaises disent utiliser la conserve comme aliment et ingrédient pour cuisiner : c’est une des données relativement stable du baromètre bisannuel d’image de la conserve établie par Kantar depuis 2002. La dernière enquête de ce baromètre a été conduite en octobre 2020 via un questionnaire en ligne. Il en ressort que la note d’image globale de la conserve progresse sur toutes les cibles. Elle franchit la barre de 7/10 pour la première fois depuis le lancement de ce baromètre. La conserve progresse en particulier chez les jeunes. Avec une note de 7,1/10, elle gagne 0,7 point d’image par rapport à 2018 dans la tranche d’âge des 18 à 35 ans.
Pour un rayon plus clair et plus esthétique
L’état des lieux des tendances et attentes des consommateurs en matière de conserve concerne également le rayon jugé peu attrayant.
Pour au moins un client sur deux, les produits en conserve font gagner du temps, sont rapides à mettre en œuvre et se stockent facilement. Pour autant, les clients attendent visiblement aussi d’être rassurés sur la qualité et la naturalisé des produits. Quant au rayon proprement dit, les clients ont aussi des attentes. Pour en savoir plus, plusieurs types de mobilier ont, à la demande de l’Uppia, été imaginés et soumis à l’avis de 570 clients. Le résultat est sans appel. Le mobilier classique qui est aujourd’hui la norme n’est préféré que par 7 % des acheteurs interrogés ! La très grande majorité plébiscite au contraire un meuble avec des ruptures visuelles pour mieux distinguer les produits, ou arrondi pour l’esthétique de l’ensemble.
La recherche de « solutions repas »
Les consommateurs attendent également des évolutions dans la manière de présenter les conserves. Deux exemples : les poissons en conserve sont largement préférés lorsqu’ils présentés de face et les produits dédiés à l’apéritif et à un repas rapide lorsqu’ils sont rassemblés dans une même zone. En outre, les consommateurs apprécieraient que le rayon conserve de demain soit « un facilitateur de solutions repas », avec davantage de conseils et d’information, voire des fiches recettes.
10 AXES POUR LA CONSERVE DE DEMAIN
1 : Adopter une nouvelle signalétique plus en phase avec les modes de consommation actuels : bio, bénéfice santé, moments de fêtes…
2 :Rassurer en affichant les origines : célébrer la région ou le pays de production.
3 :Positionner la conserve pour favoriser la vente additionnelle en la plaçant à côté d’autres ingrédients avec lesquels la consommer.
4 : Promouvoir la conserve comme une solution alternative aux autres modes de conservation : la placer avec sa famille d’ingrédients pour montrer le produit dans tout ses états.
5 :Promouvoir la conserve autour de recettes à réaliser : inspirer le client et lui suggérer l’achat de produits auxquels il n’aurait pas pensé, en lui proposant des fiches produits à base de conserve.
6 : Théâtraliser la présence de la conserve : faire entrer la conserve dans les programmes d’animation dans les points de vente.
7 Positionner la conserve comme une offre cadeau : valoriser les marques iconiques de conserves, notamment en les transformant en jouets.
8 : Favoriser l’achat d’impulsion : donner envie d’acheter en dehors de la liste des courses.
9 : Jouer la carte du renouvellement : par exemple, lors de la livraison des commandes en ligne, placer une conserve surprise pour inciter à la découverte.
10 :Participer aux actions responsables : la conserve est, par nature, un produit responsable.
(Source : Uppia – La Conserve, cahier d’exploration distribution 2021)
L’Union interprofessionnelle pour la promotion des industries de la conserve appertisée
Créée en 1989 par et pour tous les acteurs de la filière, l’UPPIA représente l’ensemble de la filière conserve française : producteurs de métal, fabricants d’emballages métalliques, producteurs de conserves (légumes, poissons, plats cuisinés, fruits, desserts, viandes, foie gras, charcuterie). L’UPPIA informe collectivement sur ce qu’est la conserve : procédé de transformation inventé en 1795 (appertisation), contenant recyclable à l’infini (boîte métallique) et aliment (qualités sanitaire et nutritionnelle préservées).