Le réseau des banques alimentaires a récemment étendu aux territoires d’outre-mer son enquête sur les conséquences de l’inflation sur les comportements d’achat et le recours à l’aide alimentaire. À La Réunion, plus de la moitié des personnes interrogées (370 questionnaires exploités) n’a pas pu augmenter son budget alimentaire. L’inflation impacte plus particulièrement les personnes seules et les familles monoparentales, et un report massif des achats est constaté sur des produits moins chers (discount, premier prix) ou de moins bonne qualité. Les achats alimentaires ont baissé, particulièrement pour la viande et les légumes, et les restrictions d’achat ont également concerné le non-alimentaire, notamment les vêtements et les loisirs. Plus de sept personnes accueillies sur dix ont davantage recouru à l’aide alimentaire, notamment pour accéder à la viande, aux féculents et aux fruits et légumes, mais aussi à des produits de base comme le pain et les féculents et à des produits d’hygiène. Les personnes accueillies disposent en moyenne d’un budget alimentaire de 3,70 euros par personne et par jour, soit près d’un euro de moins qu’en métropole. Cette différence est d’autant plus significative que le coût de la vie est plus élevé dans l’île.
La Banque alimentaire étudie les conséquences de l’inflation
