Plateforme de veille des réseaux sociaux, Visibrain dresse, dans sa dernière étude « L’inflation, un enjeu pour les marques », le bilan de la hausse des prix tout en livrant des éléments de réponses aux marques qui se demandent si, oui ou non, il faut surfer sur le sujet.
Créée en 2011, Visibrain se veut un outil de veille des réseaux sociaux utilisée par les professionnels de la communication pour gérer leurs problématiques d’image de marque. La plateforme est utilisée aujourd’hui par des acteurs exigeants du marché, comme Bouygues Télécom, Paris 2024, Christian Dior Couture, Gaz Réseau Distribution France, Carrefour ou encore SNCF. Visibrain fait le constat qu’en 2022, la préoccupation majeure que représente la hausse des prix se traduit sur les réseaux sociaux par des volumes de messages qui explosent. Pour son étude, la méthodologie de Visibrain a consisté à analyser les posts français publiés sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram, TikTok et YouTube) au sujet de l’inflation du 1er janvier 2022 au 1er janvier 2023. Avec 3,3 millions de posts publiés en 2022, l’inflation occupe une place majeure sur les réseaux sociaux en France. Le sujet est ainsi sept fois plus commenté qu’en 2021 et 18 fois plus qu’en 2020. À noter que c’est au second semestre 2022 que l’intérêt autour de l’inflation s’accentue : près de 70 % des conversations se concentrent sur cette période. L’inflation est donc bien partie pour continuer à doper les conversations en 2023.
Les marques mentionnées lorsque l’on parle d’inflation
La place du thème de l’inflation sur les réseaux sociaux est un signal fort qui doit alerter les marques, d’autant qu’elles sont nombreuses à être citées dans les échanges. Parmi les marques les plus citées en 2022 : TotalEnergies (28 000 mentions) ; EDF (6 400 mentions) ; Carrefour (8 300 mentions) ; Leclerc (8 200 mentions) ; Amazon (5 400 mentions) ; SNCF (4 876 mentions) ; Geodis (3 709 mentions) ; Sanofi (3 700 mentions) ; Gazprom (2 900 mentions) ; Lidl (2 200 mentions). Le panel des marques ci-dessus confirme la tendance : l’énergie (TotalEnergies, EDF, Gazprom) et la grande distribution (Carrefour, Leclerc, Lidl) sont en premier lieu associées à l’inflation sur les réseaux sociaux.
Se positionner sur l’inflation : une poignée de marques relèvent le défi
Encore peu de marques communiquent sur l’inflation sur les réseaux sociaux. Pourtant, il est possible de transformer ce sujet source de crispation en opportunité.Les exemples de Burger King, Prime Video et Carrefour en sont la preuve. Burger King France sur Twitter suscite 5 000 retweets, soit 13 fois plus que l’engagement moyen de la marque sur Twitter. Prime Video France sur TikTok génère 8 481 likes, soit 35 % de plus que l’engagement moyen de la marque sur TikTok. Carrefour France s’exprime sur Instagram : 10 789 likes, soit trois fois plus que l’engagement moyen de l’enseigne sur Instagram. Des exemples à étudier pour trouver les mots justes.
Les événements qui relancent les débats
Parmi les principaux événements qui dynamisent les discussions autour de l’inflation, on retrouve notamment les prises de parole de Michel-Édouard Leclerc dans les médias (pics des 04/05/22 et 01/07/2022), ainsi que l’annonce de la hausse des prix de gros de l’électricité (pic du 27/08/22). La chronologie des posts illustre la place particulière des secteurs de l’énergie et de la grande distribution en matière d’inflation, y compris sur les réseaux sociaux. Ce sont les secteurs les plus mentionnés par les internautes lorsqu’ils évoquent la hausse des prix. Les prix de l’électricité, de l’essence ou du gaz propulsent l’énergie au centre des discussions sur l’inflation (23 % des posts).Concernant la grande distribution (16 % des posts sur l’inflation), la hausse des prix dans les rayons des supermarchés est également pointée du doigt. Suit le transport (10 % des posts sur l’inflation) : entre l’augmentation des coûts des carburants, des péages et du pass Navigo, se déplacer devient aussi une préoccupation. Il faut mentionner également l’immobilier (5 % des posts sur l’inflation) : même si c’est dans une moindre mesure par rapport aux trois précédents secteurs, la hausse des prix de l’immobilier inquiète.