La start-up réunionnaise G2laplace lance une application de livraison collaborative mettant en relation ceux qui ont besoin de se faire livrer un colis et ceux qui peuvent le faire dans le cadre de leurs déplacements quotidiens.
Une fois de plus, on se dira : il suffisait d’y penser ! Sans équivalent au niveau local, la jeune société réunionnaise G2laplace propose un concept de livraison entre particuliers plus écologique, réduisant les embouteillages du quotidien et améliorant le pouvoir d’achat de ses utilisateurs. Disponible sur Google Play et L’App Store, l’application vient de sortir à La Réunion et en Métropole. Les arguments en manquent pas, entre circulation difficile, coût du carburant, frais de livraison en augmentation, etc. « Pourquoi continuer à vouloir absolument faire rentrer plus de véhicules de livraison sur des routes embouteillées et dans des villes congestionnées ? » demandent les co-fondateurs de G2laplace, Vanessa Picard-Nagou et Jean-Yves Maurice. Prenant les choses avec une certaine pointe d’humour, leur réponse consiste à collaborer avec tous ceux qui sont déjà sur la route ou dans les transports en commun à l’occasion de leurs déplacements personnels. « Les gens ont en effet souvent un peu de place dans le coffre de leur véhicule, dans leur sac ou leur valise. G2laplace les incite à livrer un colis plus ou moins gros à un destinataire en profitant de leurs déplacements, moyennant une indemnité. » Un concept assez proche du co-voiturage, mais pour des colis ou des marchandises.
Une assurance incluse dans le prix de la course
L’appli met les uns et les autres en relation. Les deux parties négocient ensemble, sur l’application, un tarif gagnant-gagnant pour le transport de l’objet prévu, une petite participation aux frais de route. Puis l’expéditeur paie l’indemnité de livraison et le colis est livré. « Nous parlons d’indemnité car faire de la livraison collaborative n’est pas un métier, il n’y a aucun statut à avoir, inutile d’être travailleur indépendant pour s’engager dans ce qu’on appelle aussi le co-transportage. » Sur le plan de la sécurité, G2laplace propose, via la mutuelle MMA, une assurance automatiquement incluse dans le prix de la course pour les biens transportés d’une valeur de 1 à 250 euros. Et cela sans franchise. Ce premier niveau d’assurance est pris en charge et offert par G2laplace. D’autres paliers existent, jusqu’à des valeurs de biens de 2 000 euros. Ils peuvent être très simplement activés sur l’application, pour quelques centimes de plus. Par ailleurs, les profils des utilisateurs de l’appli sont vérifiés. Les inscrits fournissent une pièce d’identité à jour, ainsi que leurs e-mails et leurs numéros de téléphone, qui sont ensuite certifiés par l’envoi d’un code de vérification.
Les transporteurs professionnels bienvenus sur l’application
« Il faut souligner qu’être colivreur sur G2laplace ne peut pas être un métier à part entière : il ne s’agit pas de devenir livreur-coursier mais de rendre service dans le cadre de trajets habituels. La livraison collaborative ne vise absolument pas à remplacer les coursiers ou transporteurs traditionnels. G2laplace permet d’optimiser le partage d’espace dans les véhicules et de fluidifier la circulation » expliquent Vanessa Picard-Nagou et Jean-Yves Maurice, pour lesquels « les transporteurs professionnels sont les bienvenus sur l’application, un espace leur est réservé. Si leurs chargements ne sont pas optimisés lors de leurs tournées, ils ont accès à la liste de colis sur leurs trajets et peuvent proposer leurs services. La seule condition est qu’ils acceptent le principe d’un tarif gagnant-gagnant avec l’expéditeur ou le destinataire ». Avec le le soutien du Crédit Agricole, de la BPI par l’attribution d’une bourse French Tech et de France Active Réunion, plus de 100 000 euros ont été investis dans cette aventure. Le développement de l’application. G2laplace a été confié à la société Squirrel basée à La Possession et à Reims. Le paiement sécurisé en ligne s’effectue via la société toulousaine LYRA, les assurances des colis avec la mutuelle MMA, et le contrôle d’identité avec les montpelliérains Netheos.
