La place des femmes dans les postes de manager et à responsabilité est en nette croissance depuis plusieurs années. Selon une étude publiée par le Financial Times en mai 2021, 57 % des répondants affirment que leurs organisations ont engagé davantage d’actions en faveur de la parité au cours des dix dernières années. L’analyse d’Agnès Damette, présidente de Logitrade, spécialiste de l’accompagnement des entreprises dans la gestion des achats non stratégiques.
Il est évident qu’une prise de conscience globale quant à la parité dans le management et la gouvernance est nécessaire, mais déjà en route. Avoir plus de femmes à la tête des entreprises équivaut à avoir plus de femmes au sein des conseils d’administration dans les organisations publiques ou privées. En effet, des cheffes d’entreprises multisecteurs ont déclaré dans une étude que 43 % des membres de la direction sont des femmes par rapport à 26 % dans celles dirigées par des hommes. Aussi, les femmes ont initié des modes de management différents puisqu’elles proposent une dimension moins conventionnelle du management et plus proche de nos jeunes générations.
Des secteurs encore très masculins
Dans le secteur de la supply chain, les fonctions manutentionnaires et logistiques comptent moins de 10 % de femmes. A contrario, neuf salariées sur dix occupent des fonctions où les missions de relationnel clients prédominent. En dépit d’une évolution des métiers et d’une voie vers leur féminisation, la supply chain reste majoritairement masculine et cela s’explique parfois par des problématiques d’image de marque provoquant une baisse de l’attractivité pour les profils féminins. Selon une enquête de Gartner (entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine technologique) réalisée en 2020, les femmes sont « sous-utilisées dans la soi-disant guerre des talents », puisque seulement 17 % occupent des postes de direction et 13 % des postes de cadres dirigeants. Chez Logitrade, la part belle est faite à la parité avec 70 % de femmes parmi nos collaborateurs et une gouvernance à 50 % représentée par des femmes. De quoi faire bouger les choses au sein de l’écosystème de la supply chain.
Rendre le secteur plus attractif pour les femmes
Il est aujourd’hui essentiel d’en finir avec les idées reçues concernant les secteurs d’activités. Les chantiers sur la question de la gestion du temps de travail, des formations, de l’évolution des images de certains métiers et sur la mise en place d’une politique de ressources humaines en faveur de la mixité, sont autant d’actions à concrétiser pour attirer les talents féminins dans le secteur de la supply chain. Les entreprises s’engagent désormais dans cette voie : elles déploient des formations et mettent en avant la promesse d’un équilibre entre vies professionnelles et personnelles. C’est d’ailleurs le cas de Logitrade, qui met un point d’honneur à instaurer un équilibre entre les deux au sein de ses équipes grâce à la flexibilité du temps de travail et la signature d’un accord pour le télétravail. Des efforts sont encore à faire dans la formation, notamment dans la reconnaissance de la légitimité des femmes managers. Si l’éducation des générations va dans ce sens, cela passe également par des discussions ouvertes entre collaborateurs.
La parité, un vrai gain pour l’entreprise
La situation tend donc à évoluer, mais il reste du chemin à parcourir par les entreprises pour déployer une vraie parité hommes-femmes dans le secteur de la supply chain. Un souffle nouveau arrive dans le secteur grâce au déploiement des politiques RSE ou grâce à des acteurs qui s’engagent pour la parité des genres, convaincus qu’elle représente un vrai gain pour l’entreprise. C’est ce que nous croyons à Logitrade, et c’est grâce à cet objectif que nous sommes arrivés au score de 96/100 sur l’indice égalité hommes-femmes 2021. Il est le reflet de nos engagements envers les collaborateurs. Puisqu’aucun poste ne peut être destiné aux hommes, chaque personne doit reconnaître que la mixité est une ressource infinie de performance et de complémentarité.