Fatima Bellaredj, general delegate of the General Confederation of Cooperative Societies, CG Scop, first support network for cooperative entrepreneurs, was in Reunion from April 12 to 17 to take stock of the confederation's overseas program, launched three years ago and piloted from Reunion Island. L’occasion de mettre en lumière cette forme d’entrepreneuriat qui prend racine à La Réunion.
La Confédération générale des sociétés coopératives fête cette année ses 140 ans ! « Entreprendre autrement » : such is, more than ever, son mot d’ordre sous les trois formes actuelles du modèle coopératif. Scop (société coopérative et participative), où les salariés associés sont majoritaires (51 % du capital minimum et 65 % des droits de vote). Scic (société coopérative d’intérêt collectif), associant des personnes autour d’un projet collectif. CAE (coopérative d’activité et d’emploi), où des entrepreneurs salariés mutualisent des moyens de gestion, accounting, etc. Les départements et régions d’outre-mer comptent actuellement 95 Scop et Scic, dont une majorité (52) située à La Réunion. Above all, le département de l’océan Indien représente à lui seul 93 % des 2 110 emplois comptabilisés en Outre-mer. C’est donc logiquement qu’il été décidé que le programme Outre-mer (POM) de la CG Scop serait piloté depuis La Réunion. L’objectif du POM est d’amplifier la création de coopératives dans les DOM, mais aussi de rapprocher l’accompagnement de la CG Scop de ses adhérents en Outre-mer. And, historically, Scop et Scic sont déjà bien implantées à La Réunion, elles ont besoin d’être dynamisées et démultipliées dans tous les territoires d’outre-mer. Cette mission a été confiée à un entrepreneur du mouvement implanté à La Réunion, Frédéric Sanchez, qui dispose d’une petite équipe spécifique. La direction du POM est installée au tiers-lieu La Kour, in Saint-Leu.
La montée en puissance de l’accompagnement
Le POM est bâti pour informer, répondre à des problématiques de créations d’emploi dans tous les secteurs, ainsi que pour accompagner les entreprises coopératives dans la transition écologique. Since 2021, l’augmentation des capacités du POM a amélioré la gestion et le montage de dossiers financiers, tout en multipliant les formations et les animations. Mais c’est l’année 2023 qui a vu sa montée en puissance avec la création de deux postes. Grâce au soutien récent du ministère des Outre-mer (110 000 €), le programme va encore pouvoir renforcer sa portée. Furthermore, il s’intègre dans un partenariat conventionné plus large avec les réseaux impliqués dans la création d’activité dans les territoires d’outre-mer : France Active, l’ADIE et Initiative. « La première raison d’être du programme Outre-mer, ce sont les demandes nouvelles qui émanent des territoires et auxquelles il est urgent de répondre. In the meeting, des coopératives historiques, comme la coopérative ouvrière de la Réunion (COR), sont sollicitées par des porteurs de projet. In Mayotte, plusieurs initiatives arrivent, comme aux Antilles, en Guyane ou même dans le Pacifique », explique Frédéric Sanchez.
De premiers résultats encourageants
En 2021 et 2023, quatre nouvelles Scop et Scic ont été créées à La Réunion, et cinq projets sont en cours de développement. Sept coopératives existantes à La Réunion et une, à Mayotte ont rejoint la CG Scop. Un travail de refonte a été réalisé avec certaines coopératives créées seules ou mal accompagnées jusque-là et mal financées. Cinq coopératives ont bénéficié des outils financiers du mouvement coopératif à hauteur de 160 000 €, ce qui leur a permis de lever 200 000 € auprès de France Active Réunion et de la CEPAC. Cent dix associés de coopératives adhérentes de La Réunion ont bénéficié de formation. Auxquelles s’ajoutent des actions d’information avec l’appui de la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire (CRESS), la participation à des forums de la CCI Réunion et le développement d’une présence sur les réseaux sociaux ? C’est dans ce contexte que Fatima Bellaredj est venue, du 12 au 17 avril, rencontrer les acteurs locaux de l’économie sociale et solidaire et rendre visite à des Scop emblématiques.
« LE MODELE COOPERATIF, C’EST L’ENTREPRISE DE DEMAIN »
Une nouvelle étape s’ouvre pour le programme Outre-mer, dont l’équipe sera prochainement renforcée par la création d’un poste supplémentaire afin de promouvoir le modèle coopératif comme solution de reprise d’entreprise.
Meeting Leader : Quel bilan faites-vous de votre visite à La Réunion ?
Fatima Bellaredj : Un bilan très positif. L’enjeu de ma visite et du programme Outre-mer était d’abord de renforcer la proximité du lien avec nos adhérents à La Réunion. La proximité est une condition de l’accompagnement, pour soutenir les projets de développement mais aussi pour anticiper les difficultés. Avec le POM, nous nous donnons les moyens de cet accompagnement dans la durée. Les résultats obtenus montrent que le pari que nous avons fait il y a trois ans était un bon pari. Le recrutement de Frédéric Sanchez en tant que responsable du POM nous permet d’aller plus loin.
Près de la moitié des sociétés coopératives réunionnaises appartiennent au secteur des services. Le modèle peut-il s’appliquer à toutes les activités ?
Frédéric Sanchez : Il est vrai que les services se prêtent peut-être plus facilement au modèle. Mais il y a déjà, In fact, une belle diversité à La Réunion. On trouve un bureau d’ingénierie, une entreprise de constructions en bois, des activités industrielles, des artisans, une structure associant boutique et artisanat d’art, etc. L’agriculture est également représentée. Avec cette diversité, nous cherchons d’ailleurs à convaincre les collectivités que les Scic sont une solution pour les pôles territoriaux de coopération économique, qui visent à développer sur un territoire des projets économiques et sociaux par la coopération et la mutualisation. Le modèle coopératif, qui touche à la fois à l’économie, au social, au développement durable, contribue au développement territorial.
Le modèle coopératif était centré sur le partage de la gouvernance et de la valeur entre les salariés. Est-il en train d’évoluer pour intégrer le développement durable ?
Fatima Bellaredj : For us, le modèle coopératif, c’est l’entreprise de demain. Il repose sur le souci d’équité, de partage de la gouvernance et de la valeur. Mais aussi sur la volonté de donner du sens au travail et d’agir pour le bien de la planète. C’est ce que nous appelons la transition juste, où l’emploi et le social sont également des enjeux. For us, l’argent est un moyen pour agir en faveur de la transition écologique nécessaire.
Une entreprise classique peut-elle devenir coopérative ?
Frédéric Sanchez : Ce cas de figure existe, sachant que, in all cases, créer une coopérative nécessite d’abord et avant tout une très bonne entente entre les salariés. Il y a deux voies. La première est celle de l’entrepreneur qui travaille déjà dans cet état d’esprit et franchit le pas. La seconde concerne des entrepreneurs partant à la retraite qui cherchent un repreneur. Ils sont attachés à leur entreprise, à leurs salariés, au territoire. Le rachat et le montage d’une coopérative par les salariés est alors une solution. C’est la transmission saine d’entreprise. Les salariés pensent souvent qu’une telle reprise est impossible, car elle serait trop chère pour eux. Mais si la volonté est là, nous pouvons accompagner les montages juridiques et financiers d’un tel projet, dès lors qu’un accord est trouvé sur le prix de vente de l’entreprise. Nous avons nos propres outils financiers. On a même vu des cédants vendre leur entreprise à leurs salariés pour en devenir salarié à leur tour ! Frédéric Sanchez, responsable du Programme Outre-mer : fsanchez@scop.coop