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Thursday 21 November 2024

This too : plea for the four-day week

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Several Reunionese companies operate at the rhythm of the four-day week. Among them, the Ovocoop cooperative took the plunge in July 2020. Since, satisfaction is unanimous. Explanations from Patrick Le Lionnais, operations manager of Ovocoop, qui emploie quinze personnes et produit et commercialise 15 à 16 millions d’œufs par an pour les clientèles des collectivités et du CHR.

Quelle raison vous a incité à passer à la semaine de quatre jours ?

C’est la crise de la Covid qui nous a mis sur la voie. Nous étions en chômage partiel à cause du manque d’activité, faute de fourniture d’œufs. C’était une manière d’optimiser nos volumes. En augmentant nos horaires de travail, nous étions capables de réaliser les opérations de transformation en deux jours ! Après la crise et le retour à la normale, cette expérience m’a fait réfléchir. Teleworking, la semaine de quatre jours, était dans toutes les têtes. Je me suis dit : pourquoi pas nous ? Nous sommes passés à la semaine de quatre jours en juillet 2020.

Comment avez-vous fait ?

Nous nous sommes mis à trois pour réfléchir à la méthode : moi, Stéphane Fontaine, notre comptable et responsable commercial, et Jérôme Fontaine, notre office manager. Je voyais trois freins au changement : la gestion du temps de travail au sein de l’équipe, l’explication à nos fournisseurs et l’explication à nos clients puisque les livraisons ne se feraient plus le vendredi. Eventually, cela s’est passé très facilement. Le vendredi, nous n’avions qu’un fournisseur. Avec les clients, nous avons connu quelques ratés au début, mais la nouvelle organisation a vite été assimilée.

Les nouveaux horaires ont tout de suite été acceptés par l’équipe ?

Nous en avons discuté. Sur la base de 35 heures, le but était de passer de 8 heures à 8 heures 45 minutes de travail par jour travaillé. J’ai d’abord fait l’erreur de maintenir le démarrage de la journée à 6 h et de rallonger simplement le temps de travail de façon uniforme pour tous. Ne plus pouvoir débaucher à 13 h 30 changeait des habitudes de vie et posait problème à certains. J’ai fait valoir qu’ils auraient le vendredi entier de libre… Mais, pour tenir compte de toutes les réticences, j’ai modulé les horaires avec trois propositions : 5 h-14 h 15,
6 h-15 h 15 et 7 h-16 h 15. J’ai proposé qu’on fasse l’expérimentation pendant le mois de juillet. En août, pas un n’a voulu faire machine arrière.

Vous travaillez mieux en quatre jours ?

Yes. Avec trois jours de congé, le lundi matin, tout le monde arrive en forme. J’ai trois équipes de deux bien équilibrées en production, et nos quatre commerciaux et livreurs travaillent mieux. Les livreurs, For example, n’ont plus la tension de devoir livrée dans la matinée, ils peuvent finir leur tournée en début d’après-midi. Notre technicien de maintenance travaille sur les machines à l’arrêt le vendredi au lieu du samedi, ça lui change la vie. C’est véritablement une autre façon de vivre la semaine de travail. Il y a plus d’assiduité. If needed, nous produisons même davantage en quatre jours qu’en cinq.

Comment ?

En adaptant le jour de congé supplémentaire de chacun des collaborateurs dans la semaine, j’ai du personnel en production pendant les cinq jours avec une plage horaire supérieure, ce qui permet de produire plus longtemps et donc plus. Cela arrive au moment du pic de pontes. Si je reçois un million d’œufs en plus, j’ai l’obligation de produire plus.

Ovocoop est engagée dans un programme d’économie d’énergie. La semaine de quatre jours a-t-elle un impact à ce niveau ?

Completely. Nous consommons moins d’eau et moins d’électricité. J’ajoute les économies de carburant. Un de nos salariés, qui vient de Saint-Pierre, a fait le calcul : il économise 7 500 km de route par an. Je ne vois que du positif dans la semaine de quatre jours. J’invite les chefs d’entreprise à y réfléchir. C’est peut-être plus facile chez Ovocoop, où nous avons toujours formé une petite famille. Chacun s’est toujours bien senti dans l’entreprise, mais tout le monde se sent encore mieux depuis le passage aux quatre jours. C’est bien simple : j’ai du mal à leur faire prendre des congés !

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