Reprise touristique confirmée
Les derniers chiffres de la fréquentation touristique malgache confirment la reprise du secteur, qui ne retrouve toutefois pas encore le niveau d’avant la crise sanitaire. Au moins d’août, la Grande Île a accueilli près de 24 000 visiteurs extérieurs, soit un peu plus qu’en août 2023, mais moins qu’en août 2019 (27 000 arrivées).
Dans le domaine du transport aérien, malgré le retrait de la compagnie malgache de l’activité long-courrier, le trafic affiche également une légère progression. L’aviation civile de Madagascar a comptabilisé 126 000 passagers en juillet (+3 % par rapport à 2023).
Accords avec Air France
The Madagascar National Tourist Office (ONTM) a signé avec Air France, le 20 septembre à Paris en marge du salon touristique Top Resa, une convention de partenariat portant sur la promotion de la destination malgache. Air France, qui exploite un accord de commercialisation avec Madagascar Airlines, a obtenu l’autorisation de vendre des billets sur le réseau intérieur exploité par Tsaradia, dans la continuité de ses vols Paris-Antananarivo à compter du 1er octobre. Les passagers qui ne s’arrêtent pas dans la capitale malgache peuvent enregistrer leurs bagages jusqu’à la destination finale. Les deux compagnies se sont également engagées à mieux coordonner leurs horaires afin de faciliter les correspondances.
Un prêt pour diffuser la cuisson propre
Le Fonds Opep pour le développement international (Ofid) a signé fin septembre avec Madagascar un accord de prêt de 35 millions de dollars pour diffuser les solutions de cuisson propre, dans le cadre du projet Smart Clean Cooking. Pour cuire leurs aliments, les Malgaches ont massivement recours au charbon de bois et au bois, alors que les forêts du pays régressent dangereusement. On the other hand, l’usage des fourneaux traditionnels à l’intérieur des habitations serait à l’origine de 17 000 décès chaque année dans la Grande Île.
Real estate : Filatex s’allie à Paddy Propco/Century 21.
Stéphane Paddy, président de Paddy Propco/Century 21 et Hasnaine Yavarhoussen, directeur du groupe malgache Filatex, ont signé fin septembre un accord portant sur la conception de nouveaux projets immobiliers, la commercialisation et la gestion immobilière dans la Grande Île. L’immobilier résidentiel et commercial et les zones industrielles constituent une des principales activités de Filatex, avec la production d’énergie et les prises de participation dans les projets à impact. Les principaux axes du partenariat portant sur la commercialisation des projets immobiliers de Filatex, le développement conjoint de nouveaux projets, des investissements communs et la gestion immobilière des biens construits.
La pénétration de l’Internet mobile s’accélère
Le nombre d’abonnés à l’Internet mobile est passé de 4,8 millions en 2022 à 9,6 millions en 2023 à Madagascar, selon l’Autorité malgache de régulation des technologies de communication (Artec). Ce quasi-doublement s’accompagne d’une forte progression du taux de pénétration mobile, qui dépasse 79 % fin 2023, contre 68 % un an plus tôt. Le déploiement progressif de la 4G s’accompagne en parallèle d’une hausse de 49 % du trafic Internet mobile.
Le nombre d’abonnés malgaches à l’Internet fixe a pour sa part progressé de près de 19 % en 2023. Selon l’Artec, le secteur numérique a généré un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’ariarys (environ 379 millions de dollars) in 2023, soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente. Without surprise, l’utilisation du téléphone fixe a fortement décliné depuis une décennie. Pour passer leurs appels internationaux, aux tarifs prohibitifs, les Malgaches recourent désormais massivement aux solutions en ligne.
Antananarivo manque d’eau
La pénurie d’eau potable atteignait un niveau inquiétant, mi-octobre à Antananarivo. Dans la capitale surpeuplée, la fourniture d’eau ne répondrait qu’aux deux tiers des besoins, et la situation s’aggrave à mesure qu’avance la saison sèche et que les pluies tardent sur les Hautes Terres. La vétusté des réseaux aboutirait par ailleurs à une perte de 20 % de l’eau traitée. Le mécontentement de la population grandit et se traduit par des manifestations de rue et des blocages de la circulation à l’aide des bidons en plastique que les Tananariviens n’arrivent plus à remplir aux bornes-fontaines à sec. Pour enrayer la grogne, un arrêté ministériel a été pris le 9 octobre afin d’interdire les « utilisations non vitales de l’eau ». Les personnes surprises en train de laver leurs véhicules à haute pression ou d’arroser leur pelouse encourent désormais une amende de 100 euros.
Appelée au secours, la Banque mondiale a offert au pays plusieurs camions-citernes et fournira des groupes électrogènes d’urgence pour éviter l’arrêt des stations de pompage lors des coupures de la distribution d’électricité, autre fléau quotidien à Madagascar.