Nicolas Moufflet, président-directeur général de Lyspackaging, annonce le lancement d’ici la fin de l’année d’une autre unité de production à la Guadeloupe.
Before the pandemic, vous annonciez plus de 10 millions de VeganBottle produites. Où en êtes-vous aujourd’hui et comment se porte l’entreprise au sortir de la crise ?
Nous avons doublé notre chiffre d’affaires pendant la crise Covid en développant notre activité qui est essentielle puisqu’il s’agit de fabriquer des flacons et bouteilles principalement pour l’agro-alimentaire, la cosmétique, l’hygiène et l’entretien. Des contenants par exemple pour le gel hydroalcoolique. De plus nous avons innové en proposant des nouvelles gammes de produits comme les gobelets, les piluliers de compléments alimentaires, ainsi que notre nouveau service lyspackaging développement pour l’ingénierie, un accompagnement sur mesure pour nos clients
Lyspackaging ne produit-elle que des contenants biosourcés à base de bagasse ?
Non, pas du tout. Nous développons un ensemble de recette de matériaux qui sont à base de végétaux ou minéraux tel que lin, chanvre, noyaux, pépins, argile, roseau, coquillages, et bien sûr la canne à sucre. Nous réalisons des mélanges en fonction des demandes et de la cohérence avec nos clients tout en respectant les cahiers des charges. Notre gourde VeganBottle GO est principalement issue du coproduit de la canne à sucre, mais nos flacons de shampoing plutôt issus de roseaux…. Nous essayons d’intégrer des ressources locales.
D’où provient la bagasse avec laquelle vous produisez votre matière intermédiaire en granulés ?
Nous avons plusieurs partenaires pour la canne à sucre, situés partout dans les zones tropicales humides sauf en Amérique du Sud.
Le transport de la bagasse est-il pris en compte dans la comparaison de l’ACV de la VeganBottle avec celui du PET ?
Le transport est pris en compte dans notre calcul d’émissions à effet de serre (CO2), mais son impact est négligeable par rapport aux émissions liées aux fabrications. A noter que le PET vient principalement d’Asie.
Où en est votre projet mauricien de fabrication sous franchise de contenants à partir de granulés importés ? Avez-vous d’autres projets similaires dans le monde ?
Le projet est déjà implanté, notre partenaire produit depuis le mois de mars. Maurice est donc en avance par rapport à la Réunion pour éradiquer les bouteilles en plastiques pétrochimiques. Before the end of 2021, une unité de production sera installée en Guadeloupe. Others will follow.
Avez-vous conçu une VeganBottle spécialement pour les rhums ?
Yes, nous avons des bouteilles standards avec des designs qui sont parfaitement adaptés aux conditionnements du rhum. Notre partenaire mauricien conditionne déjà, en partenariat avec la société La Bourdonnais, des rhums dans nos bouteilles qui sont fabriquées à Maurice.
Un projet de fabrication locale est-il envisageable à la Réunion ?
Evidement ! Si un investisseur se présente, nous pouvons lui fournir une solution comme c’est le cas pour la Guadeloupe et Maurice.
Franck Martin