La reprise de l’activité économique enregistrée en 2021 après le choc de la crise sanitaire a coïncidé avec une progression de trois points de la part des énergies fossiles dans la production électrique de La Réunion, souligne le bilan énergétique de La Réunion présenté récemment par l’Observatoire énergie Réunion. Vice versa, la part des énergies renouvelables a reculé pour s’établir à 28,2 %, en raison du déficit de précipitations qui a affecté la production hydroélectrique et de la mauvaise campagne sucrière qui a généré moins de bagasse pour les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol. Malgré la progression de la production d’électricité par les centrales photovoltaïques, la consommation, en hausse de 3,8 %, a été satisfaite par un recours supérieur au charbon et au fioul lourd. Avec deux conséquences : une nouvelle augmentation de la dépendance énergétique de La Réunion vis-à-vis de l’extérieur (88,2 %), et une progression de 7 % des émissions de CO² issues de la combustion de produits pétroliers et de charbon, à 4 271 kilotonnes. Seul point positif souligné par l’Observatoire énergie Réunion : les objectifs de la programmation pluriannuelle de l’énergie ont été atteints en matière d’effacement de consommations par des actions d’efficacité énergétique, notamment dans le secteur résidentiel.