Si l’habit ne fait pas le moine, l’expérience d’un boxing commence bien dès la réception du paquet. Et si comme moi vous expédiez des colis au quotidien à vos clients, vous savez que trouver les packagings qui allient les bonnes dimensions, résistance au transport et esthétique, n’est pas chose aisée. Désormais, il faut ajouter la responsabilité écologique.
Pourquoi c’est important ?
Parce que la durée d’utilisation d’un emballage est très courte, quelques heures, tout au plus quelques jours. Chaque jour, plus d’un million de colis sont expédiés à travers la France métropolitaine, si bien que La Poste, leader du marché français de la livraison à domicile, s’est dotée d’un nouveau centre de tri « Ile de France Sud » capable de trier 37 000 colis par heure, 20 heures par jour. Soit jusqu’à 740 000 colis par jour rien que sur cette plateforme. A la Réunion, l’envoi de colis intra-Réunion a pris son essor depuis l’an dernier. La digitalisation de la vente de biens non périssables (vêtements et accessoires principalement) permettent aux enseignes d’une ville de toucher l’ensemble du territoire. La Poste a amélioré son traitement des Colissimo intra-Réunion. Elle propose une nouvelle offre de livraison à +1 pour certains secteurs. Et d’autres acteurs se lancent sur ce marché.
Green packaging, par où commencer ?
Déjà, on remplace tout ce qui est en plastique par du carton, du papier ou des matériaux facilement recyclables. Ensuite, de plus en plus, des corners de distribution de produits en vrac sont accessibles en GMS. Pour ma part, pour certains colis, je choisis de recycler des boîtes, et j’ajoute un mot dans le paquet pour expliquer la démarche au client. C’est dans l’idée de réutiliser que Raja a créé des emballages avec une seconde bande adhésive afin que le client puisse retourner son colis (si nécessaire) dans le même emballage. RePack et La Poste se sont associés afin de proposer un emballage pouvant être réutilisé 20 fois. Une fois le colis réceptionné, il suffit ensuite de plier le RePack et de le glisser dans un point de collecte. Dans la même idée, Hipli a conçu une enveloppe pouvant être réutilisée une centaine de fois.
Et dans les autres activités ?
La restauration prend le pas. L’interdiction de plastique à usage unique et autre polystyrène a permis la démocratisation du bambou, du bois ou encore de la fibre de canne (qui ne provient pas de chez nous). Oui, le coût est plus élevé, l’approvisionnement plus complexe sur certains produits comme les couvercles pour les gobelets de milk-shake, et certains vous diront que les couverts en bois donne un goût aux denrées. C’est aussi cela l’évolution : sortir de sa zone de confort, faire des choix et prendre de nouvelles habitudes. La GMS, l’agroalimentaire et l’industrie cosmétique prennent également conscience des déchets produits. Car il ne s’agit pas uniquement des sacs plastiques pour mettre ses courses, il s’agit de tout ce qui peut entourer une palette de produits, des sur-packaging de certains produits alimentaires, ou encore des différentes boîtes dans lesquelles on met un tube de dentifrice ou de crème, alors qu’il est possible de s’en passer…
Je vous souhaite de belles fêtes et rappelle que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.