Le référentiel MASE aide les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activité à améliorer la sécurité et la santé au travail et l’environnement (SSE) grâce à un système de management permettant de diminuer les accidents du travail.
En 2019 à La Réunion, 5 643 accidents du travail avec arrêt étaient recensés, soit en moyenne un peu plus de 29 accidents du travail pour 1 000 salariés. Sur l’île, la fréquence des accidents du travail est en hausse depuis 2014 : + 7,3 % en moyenne par an*. Afin d’agir contre cette situation, un collectif d’entreprises locales ayant déjà obtenu la certification MASE va créer l’association MASE océan Indien avec l’appui du cabinet d’études et de conseils Isodom. Le MASE est un référentiel équivalent au label SSE (sécurité, santé, environnement) porté par des associations régionales à but non lucratif regroupant plus de 6 000 adhérents en France métropolitaine. Outre-mer, une association MASE est déjà présente à la Martinique, à la Guadeloupe et en Guyane, ainsi qu’en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Par exemple, le grand port maritime de Guyane est certifié MASE ; de même, la société aéroportuaire Guadeloupe pôle Caraïbes. Nicolas Chouteau, secrétaire général de MASE France et International, la structure chapeautant l’ensemble, étaient à La Réunion au mois d’avril pour la mise en place de la future association réunionnaise. Une réunion d’information sur le référentiel MASE a été organisée au Village by CA. Notamment pour expliquer en quoi le référentiel MASE, dont le niveau est aussi élevé que la norme ISO 45001, est plus accessible aux TPE-PME, car plus concret et pragmatique. Une des nouvelles entreprises réunionnaises certifiées MASE le mois dernier, APR, sous-traitant d’EDF, compte cinq salariés.
Une garantie pour les donneurs d’ordres
À La Réunion, ABC Scaffolding, E2R, EDF, GLI, TotalEnergies, SRPP, Vivo Energy sont déjà certifiées MASE. L’un des buts du MASE est en effet d’apporter aux donneurs d’ordres industriels la garantie que leurs prestataires s’occupant de l’entretien de leurs installations et de leurs équipements satisfont les exigences de sécurité au travail auxquels ils sont eux-mêmes soumis par la réglementation. Le périmètre industriel n’est pas seul concerné : étant une démarche d’amélioration continue, le MASE s’applique tout autant aux activités de services telles que le gardiennage, le nettoyage, la logistique, le transport, etc. Entre petites et grandes entreprises, « le MASE permet de partager un langage commun de sécurité », a plaidé Nicolas Chouteau.
L’assurance d’accidents moins nombreux et moins graves
« La reconnaissance par la certification suite à un audit donne l’évidence que l’entreprise a mis en place une organisation et un système de management SSE, et que celui-ci permet une gestion complète et efficace de ces différents aspects », explique Nicolas Chouteau. L’orientation terrain du référentiel, avec des exigences clairement définies, fait la force du MASE. À l’échelle nationale, les deux tiers des adhérents des dix associations régionales MASE ont moins de 50 salariés, et 17 % des entreprises déjà certifiées ont moins de dix salariés. Le coût supérieur d’adhésion payé par les entreprises utilisatrices permet de ramener à environ 300 euros le coût de l’adhésion annuelle pour les entreprises intervenantes. Quant aux résultats, les animateurs nationaux du MASE n’hésitent pas à l’affirmer, indicateurs à l’appui : « Le MASE donne la certitude de diminuer le nombre et la gravité des accidents du travail. »
* Source : www.reunion.aract.fr