Dans un contexte économique incertain, les commerçants français composent avec la situation et affichent un optimisme rassurant : près d’un quart d’entre eux (22 %) tablent sur une croissance de 5 % en 2024. Un constat de la huitième édition du baromètre ACSEL « Croissance & Digital ».
Croissance, investissement et RSE sont au rendez-vous malgré la crise, et l’optimisme est le mot clé de cette édition du baromètre ACSEL. Les commerçants gardent le cap : une très large majorité (86 %) estime que son chiffre d’affaires sera stable (48 %), voire en croissance (38 %) en 2024. Engagés dans une dynamique de développement, 64 % d’entre eux continuent à investir dans le digital malgré la crise. Ils optent, par ailleurs, à 68 % pour des offres écoresponsables (+6 points). Ils sont plus que jamais conscients de l’impact de leurs choix sur l’environnement et des attentes de leurs clients. Près d’un tiers d’entre eux (29 %) se sont diversifiés avec des produits de seconde main. L’engagement envers la planète grimpe d’ailleurs à la troisième place de leurs préoccupations en matière de croissance : elle est citée par 57 % des personnes interrogées (+7 points), juste derrière la marge et le chiffre d’affaires.
Le digital, contributeur de croissance
Depuis 2020, le digital est devenu un pilier plus important chaque année de la stratégie de développement des marchands. Cent pour cent des commerces de plus de 20 salariés sont engagés dans une politique de transformation numérique. Perçu comme une opportunité par plus de la moitié des commerçants (53 %), le digital est reconnu par 62 % d’entre eux comme un contributeur du chiffre d’affaires, en hausse de 11 points par rapport à 2023. Le digital participe non seulement à leur visibilité – 78 % (+6 points) possèdent un site internet et 84 % (+11 points) une page pro sur les réseaux sociaux –, mais également à leur activité : 13 % des marchands réalisent plus de 25 % (+5 points) de leur chiffre d’affaires en ligne.
La recherche de profils jeunes
Le commerce ne cesse de se numériser, et les commerçants en mesurent aujourd’hui les bénéfices : 63 % d’entre eux disposent, grâce à la formation, des compétences numériques nécessaires pour accompagner la montée en puissance des pratiques numériques. Pour parachever la digitalisation de leur activité, ils accélèrent le recrutement des profils spécifiques : 34 % (+13 points) ont recruté ou envisagent de le faire. Pour ce faire, ils se tournent vers les jeunes talents, au premier rang desquels les alternants apprentis (+5 points), suivis des stagiaires (+17 points), plus aptes à maîtriser les outils numériques et plus engagés dans la transformation digitale. En la matière, les entreprises de moins de 20 salariés se distinguent : 75 % (+21 points) se sont tournées, ou l’envisagent, vers les jeunes talents. Cette montée en compétence va logiquement de pair avec une baisse des besoins d’accompagnement (-7 points en un an). Les banques sont plus que jamais les partenaires privilégiés pour accompagner la transformation numérique (pour 34 %, une hausse de +7 points). Enfin, plus matures et mieux armés, les commerçants sont désormais plus à même de lutter contre la menace cyber : 79 % (+7 points) d’entre eux disposent d’outils et de solutions pour protéger leur activité et leurs collaborateurs.
L’IA générative chez elle dans le commerce
Cette appétence pour le numérique amène les commerçants à mettre en pratique l’intelligence artificielle. Loin d’être une technologie exotique que les commerçants observent de loin, l’intelligence artificielle est déjà au cœur de leur réflexion : 63 % d’entre eux estiment que c’est un facteur de gain de temps (+4 points), et 61 % qu’elle permet d’améliorer la distribution (+7 points). Un tiers d’entre eux a d’ailleurs pris le sujet à bras-le-corps en faisant usage plus précisément de l’IA générative de façon régulière ou occasionnelle. Les grandes entreprises ont un recours encore plus important à l’IA générative (39 %), principalement pour créer du contenu personnalisé (30 %), améliorer leur efficacité opérationnelle (26 %) ou gérer la relation client (10 %). Toutefois 24 % des marchands n’identifient pas encore l’impact significatif de cette technologie.