Chaque année en moyenne entre 2015 et 2019, un habitant de La Réunion sur dix déménage, estime l’Insee dans une étude rendue publique fin février. Les deux tiers des déménagements se font dans la même microrégion de l’île. Les autres migrations se partagent à parts égales entre celles de « moyenne distance » vers une autre microrégion de l’île, et celles de « longue distance » en dehors de l’île. Comme ailleurs en France, les jeunes de moins de 30 ans sont les plus mobiles et contribuent le plus à la mobilité longue distance vers la métropole. Les départs vers l’Hexagone sont un peu plus nombreux que les arrivées en raison des départs de jeunes « sautant la mer » pour poursuivre leurs études. Autre tendance notable : le solde des migrations avec la métropole se creuse par rapport à la première moitié des années 2010. Dans le même temps, les départs et arrivées d’actifs en emploi ou au chômage s’équilibrent. Les natifs de La Réunion ne sont à l’origine que d’une minorité des migrations avec la métropole : trois arrivées sur dix et quatre départs sur dix. Quant aux migrations internes à l’île, le Nord est la microrégion la plus attractive, notamment pour les étudiants et les actifs. C’est aussi celle qui génère les flux de départs et d’arrivées les plus importants, au contraire du Sud où les arrivées compensent les départs. De leur côté, l’Ouest et dans une moindre mesure l’Est perdent des habitants à l’issue de ces migrations.